27 octobre 2005

Ma cuisine

Cher journal. Cela faisait longtemps que je n'avais pas donné de nouvelles de mon noyau d'avocat...
Et bien voilà. Il s'agit maintenant d'une longue tige tordue, avec un plumet de feuilles poilues qui tombent, puis un prolongement de tige, puis une fourche étrange qui ne pousse que d'un côté. En dessous, sur la tige à l'origine toute nue, il y a maintenant un pseudopode qui s'avance dangereusement et qui menace bientôt mon perco (jaune, oui, jaune citron, il ne fait pas un très bon café, mais il est joli). Il est bien loin le petit bout d'avocat plongé dans un verre, suspendu par trois allumettes, mais curieusement, je le trouvais alors plus normal. Je ne sais plus quoi faire avec cette plante ridicule qui prend ses aises dans ma cuisine, à rien faire qu'à regarder par la fenêtre toute la journée. C'est comme les chats, c'est des feignants. Ca fait rien toute la journée, et c'est jamais content. Je l'aime bien quand-même. Je l'ai appelé Aglaé, parce que c'est joli pour une plante verte. Et puis on se ressemble un peu en fait... Et puisque je vous laisse entrevoir un peu de mon intimité, je voulais vous rassurer. Quand tout le monde mourra de la grippe du poulet, je serai la seule survivante.
La preuve en image, puisque que comme vous le voyez, mon régime alimentaire se compose presque exclusivement d'emballages plastiques et de choses rapidement ingérables, à haut pouvoir calorique (dragibus, ovomaltine, chataîgnes, café en dosette, riz cuisson express Uncle Ben's...)