26 septembre 2006

Paris brûle-t-il?

Pas entièrement. Mais ma cuisine, un peu. Oh, ... juste un peu, dans le four seulement, parce que j'avais eu le malheur de vouloir cuisiner, à mon retour en France, à 2h du matin. Ca m'apprendra à vouloir rentrer en France pour faire du zèle et de la recherche (gastronomique) avec du papier sulfurisé. Du coup, je me suis dit que, puisque je n'avais rien à faire d'important (oui, je mens, et alors ?), j'allais blogger ce petit incident. C'était ça ou vous parler de Céline Dion. J'ai pensé que vous préféreriez. Mon voisin n'était pas d'accord d'ailleurs, sur le terme incident, qui a appelé les pompiers par précaution, en ce disant qu'il était vraiment bien content que je sois rentrée en France. Je me dis maintenant qu'il aurait probablement préféré une note sur Céline Dion. Mais maintenant, je pense qu'il y a moyen de taper quelques euros aux habitants de l'immeuble, qui craignent maintenant légitimement pour leur sécurité, et qui seront très certainement prêt à me payer une livraison de pizza ou deux par semaine. C'est bien humain, après tout.
Deux bonnes nouvelles donc. D'une part, je peux être extrêmement dangereuse dans une cuisine, sans avoir particulièrement d'envies suicidaires. Ca, c'est déjà très chouette comme bonne nouvelle. D'autre part, l'art de la procrastination n'a pas de limite et s'exerce également très bien après la thèse. Et ceci constitue également un très beau message d'espoir pour de nombreux thésards à la dérive.
D'ailleurs, autre sujet d'importance désormais, la longue liste des visiteurs de ce site, arrivés ici (hier) en tapant dans Google "mon chien mange trop vite", ou encore "les chevaux aiment-ils les poireaux?" (authentique). Voilà, vous êtes bientôt 30 000 à avoir lu ces quelques mots en ayant tapé vraiment n'importe quoi dans Google. (Je vous aime, moi aussi). Pour ceux qui sont arrivés ici en se posant les vraies questions sur leur thèse, "puis-je commencer à rédiger sans caranougat?", "que faire lorsqu'il n'y a plus de coca au frigo ?", ou encore "faut-il s'abstenir de manger un sachet de Chamallow ou de Mi-cho-ko avant sa soutenance?", je répondrai que moi aussi, j'ai traversé ces épreuves difficiles.
Je me dis aussi que je vais prévoir un super gros lot pour le 30.000 e visiteur !

13 septembre 2006

"One way ticket... to the blues"

Oui, c'est aussi une superbe chanson de Eruption, un groupe qui n'existe plus que dans les souvenirs des vieux trentenaires (dont je ne suis pas encore). Quel dommage que le "one way ticket" ne soit pas autorisé pour aller aux Etats-Unis. Car malgré les difficultés financières qui ne vont pas manquer de voir le jour un jour ou l'autre (ah bah tiens, aujourd'hui par exemple), je resterais bien un peu plus longtemps que 15 jours... Comment expliquer cela à mon institution d'accueil. Je leur dirais bien "vous savez, je vous aime beaucoup, et vous aussi vous m'aimez beaucoup parce que je ne vous coûte pas cher, vu que vous me faites payer la moindre tasse de café ou la moindre photocopie, mais vous savez, je dois rentrer parce que l'argent vient de France et que je dois aussi être là bas pour travailler. Oui, je ne vous l'avais pas dit, mais maintenant, vous le savez et c'est trop tard pour changer (ha-ha-ha-ha * rire sardonique*)". Puis, j'irais voir mon gentil patron français et je lui dirais "Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps". Je me dis que c'est toujours bien de citer Victor Hugo pour avoir l'air plus intelligent. C'est probablement mieux que Eruption. Surtout depuis les Etats-Unis, où c'est tout de suite, gorgeous d'être français, et aussi a great pleasure to have you here, si j'ai bien tout retenu quand on m'a montré mon bureau. Bien sûr, je pourrais rester loin de la France très longtemps. Assez longtemps. En fait, disons un an ou deux si je rentre tous les 6 mois. N'exagérons pas, c'est déjà beaucoup.
Je marcherai les yeux fixées sur mes pensées (là, je continue, pour ceux à qui on n'a pas fait apprendre par coeur ce poème très gai de Victor Hugo à l'école primaire), Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, car c'est très calme. La tranquillité de l'endroit est juste perturbée par une ou deux sirène hurlante de camions de pompiers par heure, parce que les pompiers n'ont pas grnd chose à faire ici à part sauver les écureuil tombés des arbres. Le saviez-vous? L'écureuil est un animal stupide. Surtout les écureuil mâles. Il paraît même que ça ne se souvient même pas de l'endroit où ça enterre ses glands pour l'hiver. Un peu comme moi avec mon argent quand vient le temps de payer ses impôts. Aujourd'hui par exemple.
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées. Heureusement, il y a l'appareil à exercices que j'ai vu au téléchat sur la télé américaine... ça a l'air bien pour se redresser, et d'après l'explication de la dame, ça se range facilement sous un lit. Sous un grand lit (que je devrais acheter aussi parce qu'il y avait une super promo). Et puis, surtout que si j'en achète une, j'en ai une gratuite. Je devrais en parler à Doudou qui se voûte sur sa thèse, lui aussi.
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. En même temps, le soir est plein de social events où plein de gens seraient very pleased having met you (oui, having met me! vous vous rendez compte!).
Bon, les Etats-Unis, j'aime bien, surtout ici où j'ai un bureau, où j'ai du beau papier à lettre qui rend jaloux tout le monde, et aussi un beau casier à mon nom (et non, je n'ai pas une caisse pour faire mes besoins) et aussi des amis très sympas qui m'hébergent. Même que je peux avoir un esclave personnel payé par l'université pour faire mes recherches à ma place. Je pense que pour subvenir à mes besoins, et puisque je ne suis pas payée moi-même, je vais m'engager.