31 janvier 2006

Rechute

Les pages de gauche sont toujours moins appréciées que les pages de droite. C'est une règle qui ne souffre d'aucune exception lorsqu'on lit un livre. On aime toujours mieux la page de droite, celle qui se plie mieux, bien à plat, qui se photocopie mieux, bien à plat aussi.
Dès lors, puisqu'il s'agit maintenant de penser à la publication de la thèse, comment faire pour ne mettre que des pages droites dans un livre ? Parce qu'à moins de n'imprimer un livre qu'en recto, on ne s'en sort pas. On arrache une page gauche, et c'est le recto d'une page droite qui s'en va. Dilemne. Tout ceci me rappelle cette planche d'un album de Tintin, Coke en Stock peut-être..., ou le Capitaine Haddock se demande s'il va dormir la barbe sur la couverture, ou sous la couverture. Et finalement, il n'arrive plus à dormir du tout. Moi, c'est pareil. Sans être une femme à barbe, je n'arrive pas à imaginer comment faire une thèse publiée et composée uniquement de pages de droite.
Et je me retrouve à 3h du matin, comme aux plus belles heures des dernières pages de la thèse, quand soudain je tombe sur une redifusion d'une émission de Pascal Sevran sur France 2, pleine de vieux tout fragiles, de beaufs à pantalon en cuir et de chanteurs ringards qui moumoutent avec une main dans la poche de leur blazer. Il y a même Linda De Souza (qui n'est pas non plus une femme à barbe) qui souffre toujours beaucoup en portant sur son dos un sacré fado (ha-ha, ce que je peux être drôle parfois). Les redifusions de Pascal Sevran, c'est mon burden arendtien à moi.