02 janvier 2006

"Mes meilleurs voeux pour 2006"

Avec mon amie Poupoune et ses amis, on a fait un restau pour fêter le non-réveillon du 30 décembre au soir, non-réveillon qui m'a bien détendu, alors que mon directeur de thèse venait de me dire dans la journée qu'il fallait maintenant bien que je galère un petit peu, que je ne pouvais pas avoir toujours tout cuit, que maintenant allait commencer le véritable parcours du combattant. Pour commencer 2006, je trouvais ce genre de voeux d'un optimiste et d'une bienveillance de circonstance.
Ca a bien calmé la demi-molle d'enthousiasme que je commençais à resentir seulement 15 jours après ma soutenance. Bref, l'argument selon lequel il faut "en chier" me troue le cul. Voilà, c'est dit. Rassurez-vous, je suis une fille bien éduquée, et je ne parle ainsi que lorsque je suis très contrariée. Et je suis fort contrariée.
Les vertus de la patience, de l'abnégation ou encore le martyr purificateur du docteur à la recherche d'un poste, tout cela me ramène irresistiblement à une vision très IIIe République, très operette, ou très Feydeau pour la finesse (sic) de son analyse des existences bourgeoises. On imagine la scène: 5 ou 6 personnages sur la scène qui chantonnent en roulant les r, en costume 1900, et qui regardent un parterre de jeunes docteurs et doctorants:
"Ah! Ah! Ah! Elle aura bien mérité de la patrie
Après avoir mangé et bien grossi
Pendant sa thèse maintenant, fini!
Au riz, à l'eau, et aux patates aussi!
Ah, mais fillette, que d'impatience
Servir la nation, cette récompense
Vous l'aurez un jour, peut-être
Et sera, alors, bien une fête..."
Et comme je suis très contrariée aussi de ne pas avoir eu de nouvelle de certains de mes amis (ou de ceux que je prenais pour tels) à l'occasion de ma soutenance, j'ai pris ma première résolution pour l'année 2006: faire un grand tri parmi ceux de mes connaissances (mot désormais plus adapté) pourtant encore assez récentes que l'invitation à mon pot de soutenance avait rendu visiblement définitivement muets. Tout comme ceux qui, étant au courant de l'affaire, ne s'étaient pas plus préoccupés du résultat des courses. L'année commence bien donc, et c'est la tête dans la gamelle d'eau du chien que je vous souhaite à tous une très bonne année 2006.