28 avril 2008

Interro surprise !

Et voilà, sitôt la reprise de ce blog annoncée, je déserte déjà. Et oui, j'ai l'art de me mettre les fers aux pieds. Je m'oblige moi-même. Mais au fond, qui suis-je sinon votre écho, votre conscience, votre Super Nanny, ou encore Pascal, votre grand-frère. Je vous donne bonne conscience lorsque vous allez faire vos 100 parties quotidiennes de Gromo, superpoker tous vos amis sur facebook plutôt que d'écrire votre prochain article, mettre à jour votre CV, ou répondre aux e-mails restés en souffrance depuis un mois dans votre boîte email qui n'en peut plus, elle aussi, à la fin. D'ailleurs, elle n'est pas la seule: vous perdez toute crédibilité auprès de vos amis, votre famille vous renie, et vous perdrez bientôt votre copain, votre copine qui part avec le chat parce qu'il/elle ne veut plus arpenter Paris à velib' seuls le dimanche pendant que vous faites semblant de travailler.
Alors, pour vous rassurer, vous continuez. Vous vous dites "ah! il y a pire que moi! Elle non plus ne va jamais rentrer dans les nouveaux critères de la recherche française de qualité (certifiée norme NF, n'oubliez pas le petit logo, là) et elle aussi sera obligée de continuer à partager des chambres d'hotel à 2 intervenants pour pouvoir aller parler à des colloques sans en être de sa poche". Je vous répondrais donc de façon très malhonnête que tout le malheur des thésards procrastineurs vient en fait du moment très précis où l'un d'entre eux a commencé à ouvrir le premier blog. Et là, vous conviendrez aisément que je n'y suis pour rien. Et puis, Jean-Jacques et ses considérations jalouses sur la culpabilité originelle du premier homme qui s'accapare un bout de friche m'habitent, alors qu'hier, c'était plutôt Nikos Aliagas et la philosophie hellénistique et qu'avant-hier, je ne sais plus très bien ce qui m'habitait mais encore un truc très bobo de toute façon.
D'où, in fine, la grande question existentielle du soir - amis du soir, bonsoir - Ouvrir un blog est-il un droit naturel ? Vous avez 2h15 et n'avez droit à aucun document.

11 avril 2008

Doit-on vendre "Guy" ?

Le moment est grave. Il s'agit de savoir si toi, lecteur assidu , tu penses qu'il faut que je finance un prochain grand colloque par des chemins plus originaux que la désormais classique demande de subvention à la fac (le fameux BQR: Bonus Qualité Recherche... notre label Promotelec à nous) ou l'appel aux fondations privées. Je tiens à signaler que nous sommes, nous chercheurs, poussés à cette extrémité par l'extrême difficulté que nous avons à trouver des subsides pour payer des nuits de Formules 1 aux intervenants étrangers qui viennent nous faire l'aumône de parler dans nos colloques et qui ont la gentillesse de ne pas trop nous accabler lorsqu'on les pousse, à 8h30 du matin, dans la rame bondée du métro, ligne 13, parce qu'on n'a pas non plus d'argent pour leur payer le taxi...
Si tu penses qu'un financement de la recherche peut se faire par des voies plus marginales, peu explorées jusqu'à présent (même pas par Valérie Pécresse) par le fait de répondre positiviement à la demande de publication de "Guy" - le nom de ce journal-, tape 1 dans le commentaire de ce billet. Tu peux y ajouter des messages personnels d'encouragement à destination de l'éditeur, et des messages d'insulte à l'endroit de notre chère Ministre.
Si tu penses qu'il est vain de faire un usage commercial et mercantile d'écritures sans intérêt, ferme ton Explorateur Windows ou ton Firefox et ne remets plus jamais les pieds ici. Social-traître!
Si donc, tu as un avis à exprimer sur la question et si tu n'as pas peur des sondages (ça ne fait pas mal), tu peux le faire par l'intermédiaire de l'embryon de démocratie participative qui se trouve sous ce billet. Ami citoyen, aux urnes!

09 avril 2008

Martine essaye encore d'écrire un article

C'est l'histoire de Martine qui écrit un projet d'ouvrage pour une grande maison d'édition bien trop sérieuse pour ses petites couettes. Et puis, alors qu'elle avait sa première phrase dans le stylo, elle se demande si, dans les paquets de 500g de M&M's cacahuètes, il n'y aurait pas des fois de nouvelles couleurs (orange). Ça lui passe dans la tête, à ce moment là. C'est comme ça. Et là, bien-sûr, elle a oublié sa première phrase et toutes les autres qui suivaient, et elle ferait bien le ménage aussi et elle changerait bien les joints de la salle de bain. Et hop, les bourgeois à la lanterne et le stylo au plumier ! Parce que c'est urgent et qu'elle sent que vraiment, il n'est pas bon pour la santé de travailler dans une telle poussière. Et il faut bien dire que la toile de verre au plafond, ça serait tout de même mieux que la grosse fissure qui continue à pousser et pour harmoniser le tout avec le beau mur rouge-révolution qu'elle a fait fleurir dans le salon il y a peu comme signe de son opposition à la loi Pécresse. Bon. C'est fou ce que les idées me viennent quand je dois écrire. C'est décidé, je file chez Merlin Merlin pour acheter deux rouleaux, de la colle (en super promo pas chère!) et aussi de la peinture blanche, parce que les murs et les portes sont vraiment trop dégueulasses. Je sens que c'est le moment, ne me demandez pas pourquoi. Quand ça vient, il est inutile de vouloir résister à l'esprit de Valérie Damidot.
ps. Toi aussi, découpe cette couverture de Martine selon les pointillés et colle là sur tes cahiers, sur ton cartable, sur tes dossiers de candidature aux postes de Maître de conférences. Sur demande, modèle également disponible avec la Revue Française de Science Politique.

01 avril 2008

"Y'a encore quéqu'un?"

Vous savez quoi ? Je pense que ce blog me manque et que si j'étais un lecteur assidu, je supplierais son auteur de reprendre un peu du service, parce que là, quand on ne sait pas trop quoi faire à part écouter "ma radio rose" (toujours au fond du couloir, là, à droite), on n'a plus rien pour procrastiner et s'agiter le stylo et c'est bien dommage. Et écrire des choses idiotes qui font rire les copains quand ils ont des choses à écrire aussi, ça fait parfois du bien. Même si c'est des collègues d'ailleurs.
Alors puisque vous ne me le demandez pas, je le fais. Bande d'ingrats. Après tout ce que j'ai fait pour vous !

Et je réouvre ce blog. Oui, je fais ma Sheila (Jospin avec des couettes, pour les plus jeunes d'entre nous qui ne l'ont pas connue). Je reviens après avoir dit "au revoir". Ben oui, de toute façon, je suis toujours étudiante en thèse. Il ne faut pas le dire. C'est un grand secret qui me sert surtout à avoir des tarifs réduits au cinéma et à payer moitié prix à la BNF. Je te mets dans la confidence parce que tu as adhéré au fan-club et que tu as droit à des info inédites et à une lettre parfumée personnalisée à tes couleurs (rose) pour ton anniversaire. Une confidence qui me protègera probablement tout aussi longtemps que celle auparavant liée à mon identité professionnelle (bah quoi ? ça a bien duré 1 semaine quand-même).

Bon donc me revoilà avec une thèse. Plus la même, une autre, une "pour de rire". Tout de même, c'est la première fois qu'on voit ça: une bloggeuse qui reprend une thèse juste pour le plaisir de pouvoir continuer d'écrire aussi sur son blog sans devoir en changer le titre.
Alors bien sûr et comme avant, ce blog n'aura pas grand chose à voir avec la thèse, sauf des fois. C'est surtout une psychanalyse gratuite (pour moi mais aussi pour vous, qui ne manquez pas une occasion de vous amusez du malheur des autres!). Une psychanalyse, mais en plus rigolo. Quoi que vous m'objecterez probablement qu'on peut très bien passer une soirée désopilante entre amis, en relisant tout Jung ou tout Groddek et en se demandant si ce dernier a oui ou non assuré le maintient du Ça de manière plus ferme que Freud. (Et non, ce n'est pas le sujet de ma nouvelle thèse, pourquoi?)
Mais, vous l'aurez compris. On se soigne comme on peut, surtout qu'en matière de procrastination et d'amusement, j'avais essayé un médicament de substitution, facebook, qui ne m'a récemment pas trop bien réussi il faut dire. Du coup, j'en reviens aux fondamentaux. "Rien ne vaut les fondamentaux", comme le dit le grand philosophe Bernard Laporte.