17 septembre 2012

La grande déglingue

Quel plaisir de voir que ce blog, quasi à l'abandon (tout est dans le "quasi", vous voyez, vous étiez mauvaise langue!), sert aujourd'hui à ceux qui cherchent encore la bonne orthographe du mot "d'abord". Et c'est ainsi que les mots les plus recherchés sont d'abord "d'abbord (sic)", "d'abord", puis "je hais mon maitre de thèse", "remerciements originaux thèse", et plus inquiétant, "dose maximale de Guronzan par thèse". 

Voilà, vous voyez, depuis 2005, rien n'a changé et les étudiants sont toujours bien démunis devant leurs pages blanches et celui-celle qui va avoir l'immense joie de les relire en avant-première (là, j'aurais ajouté un "En avant-première, Yepeee!", mais ça aurait été exagéré, maintenant que je sais moi aussi bien ce que ça fait, maintenant, de relire des mémoires d'étudiants au dernier moment), un peu comme moi aujourd'hui, devant un article qu'il faudrait pourtant que j'arrive à remplir de très exactement 5.000 mots alors qu'il n'y a même pas Masterchef à la télé ce soir pour me motiver, en discret bruit de fond. Car après tout, le respect du produit, le mélange des textures, les cuissons réussies, la générosité dans les plats; c'est aussi un peu ce qui doit se retrouver dans l'article. Sans oublier le fameux piment d'Espelette, que je mets en général en exergue de l'article (comme si elle publiait souvent, genre on y croit...), sous forme de citation rigolote, afin de captiver le public ("toi, mOon poublic!"), dès l'accroche.

Bon, là, évidemment, je ne vous narre pas la recette ratée que j'ai présentée à un éditeur. Il ne s'agissait pas d'article mais de livre. Sur l'Europe. Bon ok, le produit de départ n'est pas facile à cuisiner. Voire un peu ingrat. L'Europe, c'est un peu comme les tripoux. C'est bon, au final, mais il faut pouvoir avoir le courage d'aller au delà de l'odeur. En fait, si le plat n'était pas mauvais, j'avais en fait complètement loupé le dressage de l'assiette. C'était complètement à côté de la plaque. "Mais non coco, faut pas mettre "Europe" dans le titre, ça va pas se vendre ça, t'y es pas du tout là !!". Un peu comme si on me reprochait ce qu'on reproche aux grands restaurants un peu chers, lorsqu'il n'y a pas grand chose dans l'assiette. "Rosace croquante de girolles déglacées à l'espurma façon grand'mère". C'est un peu comme si je lui apportais un champignon de paris coupé en lamelles au milieu de l'assiette. C'est vrai qu'en soi, c'est pas forcément immédiatement très parlant.

" Tu n'y es pas là, il faut mettre un titre choc, un titre qui parle!
- Mais il me parle bien moi, ce titre.
- Tu veux rire ou quoi ? Avec Europe dedans ? Parler ? Mais à qui ? Parler à tes collègues ? ("hahahaha", (rire sardonique qui se termine en toux grasse dans un nuage de fumée de gros cigare) - bon ok, là,  je caricature un peu)
- Non, mais quand-même, le mot n'est pas inconnu des gens à ce point. Je n'ai pas mis le mot "phénoménologie" ou "historiographie" dans le titre, j'ai fait un effort qui m'a coûté, quand-même.
- On s'en fout coco, ce qu'il faut, c'est du chaud, c'est du choc! Sur tes sujets, même la vie sexuelle de Schuman, on s'en tamponne le coquillard avec un pinceau grand comme ça (dit-il en écartant ses petits bras graisseux comme un albatros  poliomyélitique), c'est dire si l'Europe ça fait pas vendre!
- ...
- Il faut tenter le lecteur. Il faut qu'il aille au delà de la première page. Il faut qu'il aille au moins tourner la marchandise et voir la quatrième de couverture pour voir au moins si t'es bonne, et si possible qu'il l'ouvre, qu'il se sente happé par le produit. T'es marrante toi, on n'est pas chez l'Abbé Pierre ici ! On ne fait pas dans les bonnes œuvres pour le simple plaisir de te faire effacer toutes tes notes de bas de pages!
- Chépa alors... vous voulez quoi ? "l'Europe expliquée à mon fils" ? un truc du genre ?
- Mais non, t'y es pas du tout. Ca, c'était il y a dix ans maintenant, c'est ring'! T'as pas un truc choc à dire ? Un truc du genre "Europe: La grande déglingue" ou "Europe: la grosse arnaque" Ça claque pas mal ça, non ? Et puis, c'est ce que tu veux dire, en gros, nan ?
- ...oui, non, enfin... c'est pas trop ça en fait le truc, c'est plutôt que... 
- Bon, attends, explique clairement alors! Vous êtes comme ça, vous les universitaires, incapables d'être un peu clairs. Parce que j'ai lu tes 10 pages là. Bon et alors, c'est quoi le pitch finalement ? C'est ça, non ?
- Non, écoutez tant pis, je crois que j'ai déjà abusé de votre temps. Merci tout de même, je vais y réfléchir.
- Ah bah c'est ça, c'est trop dur pour les intello, c'est ça ?
- Non non, laissez-moi partir maintenant monsieur. S'il vous plaît. Ouvrez cette porte, je suis un peu claustrophobe, enfin je crois. (à la limite des sanglots).
- Ouais c'est ça, rappelle moi de ne jamais envoyer mes gosses à la fac hein!

Voilà, l'épreuve sous pression n'avait pas déjà commencée que j'étais éliminée - voire que je m'étais éliminée de moi-même de la course. Lame orange, tablier noir, tout ce que vous voulez. Bref, envoyez 1 par SMS pour me sauver tout en chantant l'internationale et en tournant trois fois sur vous-même.


20 mai 2011

"Y'en a un peu plus, je vous le mets quand-même?"

Oui, s'il vous plaît, encore un peu de corrections. Moi, j'adore ça! Mais seulement, il ne faut pas être trop gourmande. Avec mes 10 kilos de dossiers, à corriger avant les 10 autres kilos de copies de partiels qui vont bientôt tomber, il me reste 15 jours pour éliminer tout ça. Heureusement, pour m'aider à préserver ma santé, l'université m'a donné gracieusement un beau sac en toile recyclée indéchirable (mais malheureusement pas inextensible) qui permet de porter désormais mon fardeau à très exactement 0,5 cm du sol (très pratique!), et de porter le nom de ma belle université à bout de bras... D'ailleurs, jamais cette métaphore ne m'avait d'ailleurs effleuré l'esprit auparavant. C'est ça: je porte mon université à bout de bras, à 0,5 cm du sol.
Je n'avais jamais compris qu'au fond, le sprint de fin d'année (surtout celui-là, avec les autres réunions tout simplement désopilantes que l'on a en général vers la fin de l'année), c'est le moment où ça coïncide avec les magazines qui nous invitent à nous préparer pour l'été. "Perdez 200 grammes facilement en vous épilant et en éliminant vos peaux mortes. Toutes les astuces de stars dans ce numéro!".
Oh oui ! Vivement l'été, vivement l'été, qu'on puisse traquer tranquillement Jack Lang le 21 juin dans les rues de Paris ! Bon, bien sûr, pour vous autres qui êtes en province, les joies du safari-mondain, c'est un plaisir que vous ne connaîtrez jamais.

21 février 2011

Google est notre ami, pour la vie.

C'est fou, j'ai l'impression que les "posts" de ce blog se concentrent maintenant (si tant est que l'on puisse parler de "concentration" pour un blog alimenté par 2 ou 3 posts par an) autour des brèves de copies et des liens rigolo qui amènent le visiteur égaré ici... Soit, je continue donc.

Brèves de liens donc, qui serviront donc surtout pour que ceux qui ont tapé les phrases improbables suivantes retrouvent un jour leurs traces ici ou là, là où ils sont un jour passés. Un savant mélange entre les trucs qui font de la miette de Proust et les petits cailloux du Petit Poucet. Vous aviez honte de taper ça dans Google ? C'est trop tard maintenant. La prochaine fois, je donne des noms.

Cette semaine au hit-parade des inquiétudes des thésards, de grands classiques et de petites nouveautés:
- "Je couche avec mon directeur de thèse". Ah tiens, d'ordinaire la requête est plutôt tapée au passé composé, quand "c'est trop tard, c'est fait").
et toujours
- "J'en ai marre de cette putain de thèse". La question est tout de même comment et pourquoi, à un moment donné, en arrive-t-on à taper cette phrase dans Google. Toute l'étendue du désespoir transpire ici... Qu'espère-t-on trouver quand on tape cette phrase ? Une lumière dans la nuit ? Une épaule réconfortante ? Doc et Difool en fond d'écran ?
- "Faire pousser des haricots dans du coton". D'ordinaire aussi, ce sont des noyaux d'avocat mais je n'ai rien contre une petite variante.
- "Je recherche la chanson de formule 2 doudou version française". Ah ça! Il n'y a pas ça ici ! Non, n'insistez pas. Et puis René la Taupe vient de partir, désolée!
- "plus puissant que le Guronzan"; Oui, ça commence bien, comme slogan pour une marque de jeux Vidéos (ES Sport, itzineugaime) ou pour un slam... (oui, et arrêtez de dire que le slam, c'est comme de la poésie moderne, vous avez des bananes dans les oreilles).
- "faire une thèse en 6 mois". Oui, ça aussi un grand classique. On a tous pensé pouvoir faire ça dès la première année, avant de se rendre compte, la 6e année, qu'on allait effectivement la faire en 6 mois.
- "Directeur de thèse Michèle Alliot-Marie". Ah oui ? Vous aussi vous pensez qu'elle va avoir du temps libre dans les prochaines années maintenant ?
- "faits cocasses 60 ans d'âge". Cocasse ? Qui emploie encore ce mot ?? Pour utiliser cette expression, c'est au moins 60 ans d'âge effectivement.
- "thésard se fait insulter par son directeur de thèse". En soutenance ou en privé ? Parce que si c'est en soutenance, voyeurs comme vous êtes, j'imagine que vous cherchiez la vidéo sur Youtube ?
- "thèse blues". Ah tiens, d'habitude, c'est "thèse déprime"... ça fait plus jazzy, "blues"... c'est bien coco, t'bientôt, tu seras dans le soul. Oui, boire,... c'est ça... boire... oublier...
- "finir sa thèse trop dur". Ouech, trop trop dur d'la balle de la bombe qui tue. Sa race de sa mère (la j'allais ajouter "la pute", mais je pense que ça surcharge inutilement un style déjà bien affirmé).
- "faire deux thèses à la fois". Ah ça aussi. Certain(e)s ont pensé que c'était possible sans devenir névrosé. En 6 mois. Avec des médocs plus puissants que le Guronzan et en couchant avec un directeur de thèse qui vous insulte. Y'en a qui cherche les difficultés quand-même, vous avouerez. Comme si c'était déjà pas assez difficile de faire sa thèse, tout court.
- "rédiger une demande de rendez-vous avec mon directeur de thèse". Oui, vous avez raison de vous adresser à Google pour ça. Autant partir du bon pied! Ensuite, n'hésitez pas! Une fois que vous serez désinhibé, demandez lui un sujet (à Google, pas à votre directeur de thèse! vous êtes fous!) et cherchez des phrases. Au hasard. On sait jamais, sur un coup de chance, vous pourriez soutenir et être publié dans certaines discipline.
- "Petits mots thèse". Celle-là, elle est mignonne aussi. Je trouve tout "mignon" en ce moment. C'est bizarre, ça ne me ressemble pas. L'influence de René la Taupe (si je l'attrape, celle-là, j'la plume! Comment ça, "pas de plumes" une taupe?). Peut-être le titre du futur film de Guillaume Canet, Les petits mots dans les petites thèses ?
- "coucher avec son directeur" (de thèse ? pas de thèse ? il doit y avoir des effets secondaires de toute façon, si on y réfléchit bien...). En tout cas, cette requête a été tapée avant la première de cette liste. Peut-être la même personne qui a, entre temps, manifestement trouvé une réponse à sa question ?
- "remerciements thèse drôle". Mais oui, les bonnes vieilles blagues bien éculées, reprises d'autres thèses! Allez ! Chauffe Marcel ! C'est toujours hilarant. N'oubliez pas de personnaliser les prénoms tout de même.

20 février 2011

Des points ronds sur le "i" de mes copies.

Je crois que cette semaine, je viens de trouver la seule bonne raison qu'un prof a de lire jusqu'au bout les copies qui s'annoncent mauvaises. Je veux dire, mis à part l'obligation morale bien-sûr. Parce qu'au fond, il est tout de même peu probable qu'une copie qui commence par "la gouvernement, elle fais toujour tou mal" soit une copie qui recèle des développements très fouillés du point de vue du droit constitutionnel...
Vous l'aurez deviné, j'ai corrigé pendant ces deux semaines des tas de copies dont certaines contenaient la raison même pour laquelle on se devait de ne pas tout déchirer en bavant et en hurlant. Pour ne vous livrer que la crème de la crème, comme disent les américains avec un mauvais accent français, je vais vous parler du Filibustering. Le filibustering, vous allez me dire, on n'en parle pas souvent dans Closer, c'est le nom qu'on a donné à une procédure en vogue aux Etats-Unis, qui consiste pour un parlementaire à monopoliser la parole lors de séances de débats, pour retarder au plus possible le moment du vote. Quel intérêt ? Le parlementaire qui fait cela, en général en lisant un annuaire, la bible, des livres de cuisine ou des romans, espère bien faire suer son petit monde et faire obstruction (oui, oui, c'est ça, comme au rugby) à l'action de la majorité parlementaire. On appelle ça le filibustering, un truc qui vient de "flibustier".
Pour parler de ces "pirates" de l'action parlementaire, je trouve dans une copie une perle tellement mignonne que je ne résiste pas à l'envie de la bloguer.
"Il est vrai que l'exécutif empêche souvent le Parlement de réellement légiférer. Ce qui a pour conséquence l'obstruction parlementaire appelé (sic) "Flirtering" aux Etats-Unis, c'est-à-dire "je veux te faire perdre ton temps".
Voilà. c'est mignon, c'est en L1, ça a 18 ans, ça écoute le cours distraitement en parlent de Justin Bieber, et, au fond, il ne faudrait pas que ça grandisse.

14 décembre 2010

"De bon aloi..."

Aujourd'hui, j'ai tapé "d'abord" dans Google, allez savoir pourquoi. En fait, je sais pourquoi. J'avais oublié comment ça s'écrivait en fait... parfois j'ai des absences. La dernière fois, c'était avec le mot pansement. On m'a dit que ce n'était pas très grave et qu'il faudrait que je m'inquiète quand ça m'arrivera avec le mot haricot. Bref, je tape "d'abord" et je suis tombée sur mon propre blog, dont j'avais un peu oublié l'existence, il faut dire. Visiblement, on est plus de 10% de visiteurs ici à être arrivés là comme ça et croyez-moi, je n'en retire aucune fierté.

Bref, qu'il fait bon se replonger par hasard dans les méandres des mots-clefs qui ont mené des cohortes de visiteurs égarés jusqu'ici. Nul doute que ceux-ci auront trouvé leur bonheur dans ces quelques billets ci-dessous, tous plus instructifs les uns que les autres. Mais, allant de surprises en surprises, je me rends compte que ce blog vit sa propre petite vie de petit blog, et qu'il colle manifestement à de grands thèmes d'actualité, surtout en cette période de soutenances frénétiques. Il est une sorte de Tamagoshi qui se nourrit des requêtes les plus variées, qui, lorsqu'elles ne recherchent pas la compagnie de Maître Capelovici sur des adverbes pourtant courants de la langue française, s'arrête encore pour voir si, par hasard, au détour d'un billet, je ne donnerais pas par hasard la recette d'un médicament artisanal plus puissant que le Guronsan. "Oui, parce que bon, c'est que je rends ma thèse demain moi, qu'il me reste encore 167 pages à écrire et que je n'ai pas dormi depuis 4 jours". Si vous comptiez m'impressionner, eh bien, c'est raté, mon jeune ami/ma jeune amie.
Voici donc les tendances de l'hiver 2009-2010 (oui, car le saviez-vous, votre carte d'étudiant en doctorat vous permet normalement de bénéficier des réductions étudiantes chez Quick, chez Subway et au cinéma jusqu'à mi-décembre au moins sans renouveler votre inscription. Si ce n'est pas une raison suffisante pour faire une thèse ça...

Notre sélection de requêtes de la semaine donc...:
- comment garder le moral quand on cherche un emploi thèse (On ne peut pas. Ne cherchez pas, non, ne cherchez pas)
- guronsan périmé (j'en ai, j'en ai, il m'en reste et c'est du bon... rdv place de Stalingrad demain à 2h30 du matin.Je porterai un jambon de Bayonne à la boutonnière)
- finir sa thèse (mais oui, mais oui, on dit tous ça)
- line renaud poème de grand corps malade (pour mettre en exergue ? Est-ce bien nécessaire?)
- formules de félicitations pour thèse (un grand classique, vous pourriez vous renouveler!)
- j'ai fait l'amour avec mon directeur de thèse (La, on ne sait pas trop si c'est pour s'en vanter ou pour le regretter... enfin, ça aussi, un grand classique)
- pommettes saillantes (un directeur de thèse aux pommettes saillantes ? Laissez-moi réfléchir...)
- frères Bogdanoff menton avant (selon eux et d'après Darwin, ils s'adapteraient plus rapidement que les autres humains... encore faudrait-il trouver à quoi!)
- photos cochonnes de Michel Daerden (amis belges, bonjour! je crois que cette requête est le signe criant que le courant surréaliste est encore très vivace en Belgique)
- je hais mon directeur de thèse (oui, c'est normal, après vous allez haïr votre thèse, chaque carte postale que vous écrirez, puis vous-même. Vous en avez au minimum pour 20 ans de thérapie. On ne vous a pas prévenu quand vous avez payé vos droits d'inscription ?)
- c'est très bien passé soutenance de thèse (là, vous avez oublié le début "chère maman, ça...")
- "J'vais les piler demain au criterium" (des fans des Bronzés font du ski...ça serait marrant que votre jury vous répondre, le jour de votre soutenance, "ah, désolé, on n'a pas déclenché le chronomètre, il va falloir recommencer". Un conseil tout de même, faites pas l'malin avec eux. Il est peu probable que vous ayez un jury de 5 "Gigi" devant vous le jour venu).

Bon et tiens, j'avais envie de terminer ce billet sur une la pensée du jour, histoire de rendre ce blog instructif.

"Le saviez-vous? Maître Capelovici lit le braille et était un excellent pongiste.

06 février 2010

Brèves de copies...

C'est l'époque!
- " L'article 7 de la Constitution prévoit le remplacement du Président en cas de vacances." [ma préférée! C'est tellement drôle, on dirait une blague de juriste. Et j'avais pourtant juré de ne jamais rire à une blague de juriste...]
- " Le chef de l'exécutif est le Président de la République, mais parfois, il dépasse de son cadre de chef de l'exécutif." [de Gaulle et Chirac surtout, respectivement 1m93 et 1m90...]
- " Nous avons parmi nous un extrait d'un article de presse." [Alléluia !]
- " Grâce à la séparation des pouvoirs, le pouvoir annule le pouvoir." [Je me mets soudain à rêver, puis à angoisser..."mais si un jour, on invente un pouvoir qui dissout tout, on ne pourra même pas le confier à quelqu'un?"]

19 février 2009

Nope !

Autant pour les slogans, je ne suis pas très bonne, autant avec photoshop, je crois que je me débrouille mieux. C'est inquiétant. Un peu comme si je disais "moi, les lettres c'est pas trop mon truc. Par contre, les calculs d'entropie, sans me vanter, ça me connait!". Bon, on n'est pas multitâches dans l'université pour rien. Parce que outre les recherches de financement, on est aussi parfois amené à faire les affiches de colloque nous-mêmes, et aussi aller faire et servir le café. Heureusement, on ne sert pas encore les petits fours. Mais c'est uniquement parce qu'il n'y a pas d'argent pour en acheter. Grace à la modulation de service et à l'argent injecté à grands renforts de milliards (mais oui, mais oui! c'est Valérie qui le dit!), ça ne saurait tarder.

11 février 2009

Je suis un parasite

J'étais moi-même occupée à lire le dernier opus de Valérie Damidot (Stickers un jour, Stickers toujours), lorsque je me suis dis que j'allais bien trouver une bonne raison de ne pas corriger mes 60 dernières copies. Comme j'avais déjà lu la dernière chronique sur le béton ciré dans Modes & Travaux, et que j'avais aussi déjà lu la rubrique people sur Yahoo!, j'étais bien embêtée. Et puis, je suis tombée sur votre blog. Et voilà. C'est gagné, je ne suis plus seule. Ah, entre nantis, on se comprend.
Mais je me rends compte que je suis si feignasse moi-même que je n'arrive pas à me mettre à mon blog para-thèse: "Je suis un parasite de fonctionnaire". Que faire ? Ouvrir un para-blog qui recenserait les bons plans dont nous autres, parasites-fonctionnaires-nantis (le ticket-repas au CROUS à 6,70€), profitons tous les jours, façon "c'est la crise, on va tous mourir" ? Et si je laisse des commentaires libres... ne vais-je pas risquer d'être jug... évaluée ? Car ce que je déteste par dessus tout, c'est qu'on vienne fourrer son sale petit nez dans mes vilaines petites affaires, qu'on vienne voir que je suis tout aussi nulle que ma voisine nantie du bureau-que-je-n'ai-pas puisque je ne viens pas bosser à l'université mais que je trav... glande depuis mon lit. En tout cas, je vous l'annonce, passée 45 ans, lorsque je serai génétiquement incapable de produire oeufs, livres, articles et étudiants, alors je me suiciderai avec une biographie de Sacha Guitry écrite par Philippe Bouvard, en baignant dans les flatulences de ma médiocrité.

27 novembre 2008

"Tu...vous...tu...euh...on prend un café?"

Alors voilà. C'est aujourd'hui que je m'y prends (certes un peu tard) pour demander ma dérogation d'inscription en 4e année de thèse. Non, suivez un peu. La deuxième thèse, celle qui me permettra bientôt d'écrire un ouvrage qui me rendra riche et célèbre: La thèse sans peine et sans douleur, ouvrage qui se terminera sans doute par un chapitre plein d'espoir pour des milliers de thésards à la dérive: Sans thèse et sans reproche. Oui, les mots clefs les plus tapés dans Google en ce moment, comme depuis 3 ans, ce sont toujours "thèse déprime", juste après "Nathalie Tauziat Dessous Chic" (vous êtes de grands malades).
Bref, me voilà repartie dans une thèse sans pression, où on dit "tu" à son directeur de thèse sans se demander si c'est normal ou pas, notamment parce que vous partagez la même boulangerie depuis 10 ans, ou que vous avez failli coucher avec lui sur un malentendu ou qu'il a failli coucher avec votre mère ou votre père (rayez la mention inutile, ce genre de proximité quoi) et où on peut même se permettre de lui dire que son manteau long, en chichemoute mercerisé noir à rayures blanches, ça fait vraiment trop maquereau ("dis donc, ça fait un peu souteneur ton manteau, là...?", pour un directeur de thèse, avouez que cette image est tout à fait cocace).
Mais attention ! Je ne vous encourage à faire de l'esprit sur le dos de votre directeur de thèse que si vous avez déjà un travail stable par ailleurs. Méfiez-vous des bises claquées rapidement dans les couloirs et du faux-tutoiement que vous arborez fièrement devant vos camarades jaloux de tant de complicité avec le maître. Cela n'empêchera souvent en rien que la parole de ce dernier vous impose, d'autorité, le choix de la police de caractère de tous vos documents Word, la résolution de l'écran de votre ordinateur, le programme du soir à la télé (de toute façon, vous ne regardez plus la télé qu'en pensant à votre thèse, alors...), la présence de sa fille ou de son fils (ah oui tiens, vous sortiez avec et vous ne vous en êtiez même pas rendu compte...), et, dans de plus rares cas, la couleur de vos sous-vêtements. Avant d'en arriver à cette dernière extrémité, je vous conseille de repasser immédiatement au vouvoiement.

02 novembre 2008

Imagined picard communities

Ce soir, alors qu'en fond de bruit, BHL parle de son dernier livre de correspondance avec Houellebecq chez Ruquier (c'est triste!), alors que Doudou va se coucher, fourbu après avoir rendu son premier jet à son directeur de thèse (c'est triste!), je me sens d'humeur nostalgique (c'est triste!). Je me suis surprise à bien rire à quelques unes des réflexions des membres d'une confrerie d'anciens d'une ville de province. Oui, je viens de province (c'est triste!). Des régions. Des nobles régions de la basse mais néanmoins riante Picardie, où nous, nous savons qu'avec de la betterave, on peut faire du sucre (prononcer chuc'). Ma Picardie natale, abandonnée à 18 ans pour "monter (ou plutôt descendre) à Paris". Une ville de Province, dont les habitants et les natifs vous diront qu'elle a failli avoir une piscine olympique homologuée, mais qu'il y manquait 3 cm, l'épaisseur du carrelage une fois finie (c'est triste!). C'est assez incroyable le plaisir assez innocent qu'on peut ressentir à la lecture de ces quelques souvenirs d'anciens. "Tu sais que tu viens de ... quand...
- tu sais que Popeye est le surnom du clodo exhib' qui agresse les filles dans la rue Carnot!";
- que le Bois Brulet n'est pas une forêt qui a brulé et que la Grenouillière n'est pas une marre aux grenouilles ni un 'Babygros' ";
- qu'à la place du jeu de Paume, on se garait gratos, même en semaine...";
- quand tu donnes toujours rendez-vous à LA fontaine";
- que tu détestes la mascotte Polatouche";
- quand tu as fait du sport sur la piste d'athlétisme construite sur le toit du supermarché, en respirant toute la matinée des odeurs de pains au chocolat"
- quand tu sais que les plans de ton lycée ont été échangés avec ceux d'un lycée de Madagascar, ce qui explique qu'il y fait très froid l'hiver";
- quand tu sais que ce n'est pas l'usine Spontex qui est responsable de l'odeur pestilentielle qui y règne, mais l'usine Viskase, spécialisée dans la fabrication de peau de saucisson (rien à voir)";
- quand tu as déjà été voir un match au Stade Pierre Brisson";
- quand tu sais qui étaient Jeanne Hachette et les bellovaques";
- quand tu as de vieux numéros de Jour de France qui trainent encore chez toi ou tes parents (le Paris-Match picard. Mon préféré, c'est celui en photo, juste après celui avec Giscard en couv', en 1974)";
- quand tu es fier(e) de dire que des intellectuels comme Jean Racine, Felix Faure et Stone (de Stone & Charden) ont été élèves dans la même ville que toi";
- quand tu aurais presque pu appréciser l'humour de Jean Roucas s'il avait été de cette même ville";
- quand tu es fier(e) de dire que c'est la ville qui abrite le coeur gothique le plus haut du monde (après les Tours jumelles)";
- quand tu peux parler des supermarchés RN1, Nord et Sud (alors que maintenant, c'est Intermarché et c'est triste)";
- "quand tu milites pour qu'à Paris, Lyon, Toulouse aussi, il y ait aussi une rue du Pressoir Coquet";
- "quand tu sais que l'Argentine, c'est le nom d'un quartier, et pas du tout d'un pays";
- "quand tu sais qu'avant Mai-livre, il y avait un autre unique magasin de livre vieillot, avec un comptoir en bois et des employés en blouse bleues" (ça, ça veut aussi dire que tu as plus de 32 ans).
Au final, il me semble que je sais que je ne suis pas parisienne (et ça, contrairement à Marie-Paule Belle, ça ne me gêne pas). Et j'ai honte par contre, parce que je crois que c'est comme ça qu'on a commencé à nous faire croire que les nations existaient. Je me trouve conne de presque tomber dans le piège.

25 octobre 2008

Le docteur vous répond (sur les bords)

Bon, plein de choses me viennent à l'esprit maintenant. C'est terrible comme on a envie de reprendre le blog lorsqu'on est dans la thèse par l'intermédiaire de doudou-qui-a-un-peu-grossi-ah-tiens-c'est-curieux-ça. C'est terrible ce truc de thèse par procuration. Pour un peu, j'en serais presque à mettre des vieux bouts de pain sur mon balcon, pour attirer les moineaux, les pigeons. Mais j'ai aussi décidé d'être utile et solidaire dans l'effort et de grossir un peu également, en mêle temps que je demandais de mon côté ma dérogation pour ma 4e année de thèse-sans-stress (la 2e), que mon directeur a signée hier.


Et c'est pas pour vous mettre la pression hein, mais pour les gens qui doivent soutenir bientôt, avant mi-décembre, on est en plein rush là. D'ailleurs, ça se voit aux mots-clefs tapés dans Google et qui redirigent les âmes errantes jusqu'ici. Je reprends cet exercice que j'aime beaucoup, toujours réalisé sans trucage (je prends les requêtes des moteurs de recherche des 5 dernières pages de statistique de ce blog):

- "speach soutenance" (un angliciste sûrement...)

- "directeur refusant de signer 4e année de thèse" (juste une idée, comme ça...êtes-vous sûr que c'est bien dans Google que vous allez trouver la solution à votre problème? En même temps, je ne veux narguer personne, mais je n'ai jamais eu ce problème. Non, à part de la famille italienne à l'université de Palerme, ou des amis qui travaillent à l'AERES, je ne vois pas ce qui pourrait débloquer la situation... )

- "faire deux thèses" (mais oui ! bien sûr! c'est un conseil d'amie, tout le monde vous le dira... )

- "faire prendre racine noyau d'avocat" (je suis désolée de ne pas avoir pu vous aider davantage dans ce blog. Aglaé, mon ex-plante verte-avocate a perdu pied/racine assez vite. Je ne peux que vous recommander de l'arroser. C'est primordial (il paraît!). Par contre, je suis assez preneuse de conseils pour faire prendre feuilles un ficus nain Ikea (un modèle très rare donc)... oui, parce que j'ai tellement bien la main verte que moi, les problèmes, c'est au niveau des feuilles qui ne veulent pas rester attachées aux branches...)

- "FELINDRA" (Tête de Tiiiiiiiigreuh! Ben quoi? C'est pas ça ?)

- "speach soutenance" (un autre angliciste... décidément!)

- " raisonnable de faire une thèse 50 ans" (les thèses d'Etat ont disparu voyons...!)

- "thèse 30 septembre" (ah oui tiens, moi aussi je me suis dit ça un jour, il y a 3 ans...et puis je l'ai entendu encore le 30 septembre dernier ce "j'aurais fini le 30 septembre" il me semble, et puis on est 25 octobre là; je ne veux pas vous mettre la pression hein, mais il est temps de penser à finir...)

- "ma thèse est pleine de fautes" (ne vous inquietez pas: gagnez du temps, ne faites rien. Les membres de votre jury vont se faire un plaisir (si si... un immense plaisir, je confirme) de vous les corriger une par une. Publiquement. Vous les en remercierez.. si, si, je vous assure. Vous serez bien obligé de toute façon. Ah! Notion bourgeoise de politesse et d'orthographe ! Mais dans 10 ans, vous comprendrez que c'était pour votre bien et vous ferez subir la même humiliation à vos étudiants)

- "6 mois pour rédiger thèse" (6 mois ? on peut même en faire 2 au rythme des dernières semaines normalement. Ou une thèse et une HDR, c'est selon).

- "Comment finir sa thèse en étant maman" (en accouchant de 400 pages dans la douleur? D'ailleurs, Caroline, si tu lis toujours ce blog, ton directeur de thèse a été très sympa de ne pas répéter publiquement lors de la soutenance que tu n'étais "pas trop déformée finalement" :-)... )

- "Peut-on demander d'apporter un plumier en maternelle?" (euh... j'avoue que c'est un des aspects de la réforme de l'enseignement sur lequel je ne me suis pas encore penché. Mais vous avez raison de vous en offusquer (si je comprends bien)... on commence par un plumier et vous verrez qu'un jour, on obligera les pauvres enfants à lire la lettre de Guy Moquet !)

- "J'ai eu un rapport avec une personne que je connais lors d'une soirée trop arrosée et mainte..." (et là, je n'ai pas la fin et ne sais pas pourquoi cette personne a été redirigée ici... "et maintenant, c'est mon directeur / ma directrice de thèse" peut-être?)

- "en thèse, je travaille dans le privé" (allongez-vous là.. calmez-vous, parlez-moi de votre enfance... vous êtes sûr que ce n'est pas "en privé, je travaille sur ma thèse plutôt?)

- "remerciements de thèse originaux" (originaux et dangereux ? ou juste originaux?)

- "clipart doigt d'honneur" (ah bah tiens, on y est... ou alors collez quelques logos du CNRS à l'envers sur la page de remerciements ? Ca fait CULS, c'est original, non ? voir post précédent).

- "monsieur le président soutenance" (Ca, c'est pas d'une originalité folle folle hein... Mais décidément... En fait, vous ne le saviez pas, mais il y a une date pour écrire ses remerciements. Et c'était aujourd'hui manifestement, vu que tout le monde cherche comment commencer dans Google. Bah oui, donc trop tard pour vous qui lisez ce post après le 25 octobre. A moins que vous n'envoyiez ce post à 20 personnes en leur disant que vous les aimez qu'il faut qu'il vous réponde qu'ils vous aiment aussi et qu'ils lisent chacun 3 chapitres de votre thèse pour corriger les fautes, sinon ce ne sont pas des amis et la honte s'abattra lors de la soutenance sur votre famille jusqu'à la 10e génération. Et attention, ne brise jamais la chaîne sinon tu ne trouveras jamais l'amour. Déjà que tu es en thèse et que c'est mal parti...)

- "un médecin vous répond" (ici, c'est plutôt "un docteur vous répond (mais pas trop tôt le matin, merci)", et on ne traite que les cas graves de déprime pré ou post-soutenance...)

- "frizzi pazzi" (oh oui ! moi aussi j'adorais ça !!! ça pétillait dans la bouche ! ça et la boule magique; ça me manque beaucoup. Par contre, j'ai gardé toute ma collection de Fantastickers).

- "thèse déprime" (oui, normal...vous reprendrez bien encore un peu de vin en écoutant des chansons tristes ?)

- "mon chien l'a mangée" (la thèse? c'est un gros chien alors ! J'ai peur que cela ne marche pas comme excuse pour une dérogation...ou la problématique peut-être... c'est marrant ça "mon chien a mangé ma problématique...").

- "faire résumé thèse histoire" (euh... décidément, on n'a pas tous les mêmes difficultés il faut croire...pourquoi pas "faire fiche lecture thèse histoire" pendant que vous y êtes!)

Et ma préférée...sans commentaire tellement c'est frais et mignon (à cet âge):

- "Loi contre interro-surprise"

02 octobre 2008

Logotomie

Dialogue de créatifs.
- Dis, on va leur refourguer quoi aux chercheurs comme logo ? Il faut un truc qui fasse moderne baroque, rouge et vert anis, genre Valérie Damidot tu vois...
- Ouais, mais p'tête un truc plus simple , qui marche pour les maths, la physique et la philo aussi... enfin les maths et la physique surtout. Moi je me souviens d'un cours de math, avec des gros ensembles, genre mobiles de Calder, C est dans N, mais pas dans R, donc où est S ? Un truc avec des grosses patates quoi.
- Ah ouais, une grosse patate quoi. Ouais. On commence par là. Bon... une fois qu'on a la patate on met les lettres dedans, non ? Le C, le N, le R, et le S. Ah tiens, N et S, ça fait Nicolas Sarkozy. C'est marrant ça...
- Ah ouais tiens, je suis sûr qu'ils l'avaient pas vu les chercheurs, ces cons. Tiens, on va les mettre en bleu ciel les initiales, couleur UMP... au cas où ils n'auraient pas compris d'où ça vient leur réforme...
- Et le C et le R en blanc ? Genre la recherche en blouse blanche quoi, ou alors blanche comme un nuage, le chercheur, c'est le mec [sic] qui est souvent dans les nuages, non ?
- Ouais ! Les nuages, très bon ça coco! T'es un vrai poète! On devrait p'tete faire genre Air France, l'avion qui dépasse les frontières, dans les nuages, genre "les frontières c'est naze", tout ça. Ca va leur plaire, c'est des gauchistes ces gens-là, d'façon.
- Ouais, laisse tomber Air France, Nivea c'est mieux comme charte graphique, ils ont un centre de recherche super. On leur a refourgué un logo patate naze bleu layette il y a un an, c'est très bien passé...
- OK, bleu layette et blanc donc. Bon et où on colle la phrase choc ? Il faut un truc genre "le pays où la vie est moins chère", un truc qu'on identifie tout de suite.
- Ben "les frontières tuent" ? façon paquet de clopes ?
- Nan, c'est naze, ils resortent ça à chaque manif'. Faisons plus simple: "dépasser les frontières". De toute façon, ça sera trop petit sur les logo, personne pourra lire, on peut bien écrire n'importe quoi.
- Ah bah tant qu'à faire mettons une grosse connerie alors? Ou genre un gros doigt? Tu te souviens, le logo de la ville de Liège, "une ville, un esprit" ? Ces cons n'ont même pas vu qu'on avait refilé un doigt d'honneur en logo... ah, on s'était bien marré avec Robert.
- Bon bah foutons la devise dans le "n" alors, façon tube à essai renversé. Les chercheurs, ils iront pas chercher plus loin d'façon, ils verront que le tube à essai. C'est la recherche ça, la blouse blanche, la patate et le tube à essai. Et puis nous, ça nous fera marrer dans 10 ans quand on dira qu'en fait, le CNRS s'est fait entuber profond avec son logo, comme l'Arc avec Crosemarie...
- T'as pas peur un peu que ça fasse pas très ouvert tout de même ce truc qui vient buter contre la lettre, et la patate enfermée dans une autre patate ?
- Mais non, laisse tomber, on a fait le même en 5 mn pour les fauteuils Stressless, ils ont dit que ça plaisait aux vieux.
- Ah ouais, t'as sûrement raison alors. Parce que sinon, j'avais une autre idée pour déconner, en partant de la forme d'un comprimé de Viagra, et...
- Arrête, tu déconnes là, faut rester sérieux, c'est la recherche quand-même...

30 juillet 2008

Sous les pavés, le blog

On ne s'y attend pas et *paf*, en plein mois d'août, le blog vous reprend comme une envie de plage. Comme des milliers de français dont le pouvoir d'achat a baissé, nous aussi, avec Doudou, on ne peut pas se payer des vacances à la neige. Du coup, on reste à Paris-Plage avec notre vélib' et notre bouteille de rosé tièdie, et du coup, Doudou travaille à sa thèse. En fait, en étant déjà passé par là, on se rend compte que la thèse ne protège pas du tout de la baisse du pouvoir d'achat. ("la hausse du pouvoir d'achat, elle ne passera pas par moi!", dit souvent à juste titre le thésard.
La formule est la suivante:
RDB (revenus disponible brut) - dépenses contraintes = pouvoir d'achat
Selon Jean-Pierre Pernault et les établissements Leclerc, qui nous expliquent tout bien, si l'évolution du RDB est supérieure à l'évolution du prix des dépenses contraintes, alors le pouvoir d'achat augmente. Ou pas. Or, il faut bien avouer que le thésard voit ses dépenses contraintes augmenter de façon exponentielle à mesure qu'il essaye de terminer sa thèse. Notamment en livres (achetés et lus dans les trois dernières semaines, avec une frénésie qui confine parfois à l'achat compulsif), nourriture (fringales diurnes et nocturnes) et autres auto-médications caféinées non remboursées par la déesse Sécu. En plus, comme de fait exprès, les thésards qui se mettent à rédiger pendant l'été pour pouvoir soutenir avant la date fatidique du couperet CNU (cette année, le 10 décembre 2008), se retrouvent confrontés à la difficile période des soldes chez Zadig & Voltaire. Avouez que c'est pas de bol.
Parmi les nombreux biais de ces calculs très savants, je voudrais m'élever contre celui qui concerne le calcul du taux de dépendance en fonction du niveau d'étude, et proposer de militer pour la reconnaissance du thésard comme personne à charge. Et puis aussi proposer que le thésard soit reconnu comme groupe vulnérable. Pour peu que le thésard soit aussi migrant, femme, jeune ou trop âgé, et handicapé, je pense là qu'il y a vraiment de quoi alimenter les statistiques de la commission européenne sur l'évaluation de l'effritement de la cohésion sociale.
Heureusement, pour aider Doudou à devenir autonome, je me propose de lui reverser une bonne partie de mes royalties sur mon futur best-seller. Un livre de plage qui va se vendre comme des petits pains et qui va faire de nous un jeune couple riche: La note de bas de page expliquée à mon père. Pour une approche ludique du dialogue intergénérationnel.

28 avril 2008

Interro surprise !

Et voilà, sitôt la reprise de ce blog annoncée, je déserte déjà. Et oui, j'ai l'art de me mettre les fers aux pieds. Je m'oblige moi-même. Mais au fond, qui suis-je sinon votre écho, votre conscience, votre Super Nanny, ou encore Pascal, votre grand-frère. Je vous donne bonne conscience lorsque vous allez faire vos 100 parties quotidiennes de Gromo, superpoker tous vos amis sur facebook plutôt que d'écrire votre prochain article, mettre à jour votre CV, ou répondre aux e-mails restés en souffrance depuis un mois dans votre boîte email qui n'en peut plus, elle aussi, à la fin. D'ailleurs, elle n'est pas la seule: vous perdez toute crédibilité auprès de vos amis, votre famille vous renie, et vous perdrez bientôt votre copain, votre copine qui part avec le chat parce qu'il/elle ne veut plus arpenter Paris à velib' seuls le dimanche pendant que vous faites semblant de travailler.
Alors, pour vous rassurer, vous continuez. Vous vous dites "ah! il y a pire que moi! Elle non plus ne va jamais rentrer dans les nouveaux critères de la recherche française de qualité (certifiée norme NF, n'oubliez pas le petit logo, là) et elle aussi sera obligée de continuer à partager des chambres d'hotel à 2 intervenants pour pouvoir aller parler à des colloques sans en être de sa poche". Je vous répondrais donc de façon très malhonnête que tout le malheur des thésards procrastineurs vient en fait du moment très précis où l'un d'entre eux a commencé à ouvrir le premier blog. Et là, vous conviendrez aisément que je n'y suis pour rien. Et puis, Jean-Jacques et ses considérations jalouses sur la culpabilité originelle du premier homme qui s'accapare un bout de friche m'habitent, alors qu'hier, c'était plutôt Nikos Aliagas et la philosophie hellénistique et qu'avant-hier, je ne sais plus très bien ce qui m'habitait mais encore un truc très bobo de toute façon.
D'où, in fine, la grande question existentielle du soir - amis du soir, bonsoir - Ouvrir un blog est-il un droit naturel ? Vous avez 2h15 et n'avez droit à aucun document.

11 avril 2008

Doit-on vendre "Guy" ?

Le moment est grave. Il s'agit de savoir si toi, lecteur assidu , tu penses qu'il faut que je finance un prochain grand colloque par des chemins plus originaux que la désormais classique demande de subvention à la fac (le fameux BQR: Bonus Qualité Recherche... notre label Promotelec à nous) ou l'appel aux fondations privées. Je tiens à signaler que nous sommes, nous chercheurs, poussés à cette extrémité par l'extrême difficulté que nous avons à trouver des subsides pour payer des nuits de Formules 1 aux intervenants étrangers qui viennent nous faire l'aumône de parler dans nos colloques et qui ont la gentillesse de ne pas trop nous accabler lorsqu'on les pousse, à 8h30 du matin, dans la rame bondée du métro, ligne 13, parce qu'on n'a pas non plus d'argent pour leur payer le taxi...
Si tu penses qu'un financement de la recherche peut se faire par des voies plus marginales, peu explorées jusqu'à présent (même pas par Valérie Pécresse) par le fait de répondre positiviement à la demande de publication de "Guy" - le nom de ce journal-, tape 1 dans le commentaire de ce billet. Tu peux y ajouter des messages personnels d'encouragement à destination de l'éditeur, et des messages d'insulte à l'endroit de notre chère Ministre.
Si tu penses qu'il est vain de faire un usage commercial et mercantile d'écritures sans intérêt, ferme ton Explorateur Windows ou ton Firefox et ne remets plus jamais les pieds ici. Social-traître!
Si donc, tu as un avis à exprimer sur la question et si tu n'as pas peur des sondages (ça ne fait pas mal), tu peux le faire par l'intermédiaire de l'embryon de démocratie participative qui se trouve sous ce billet. Ami citoyen, aux urnes!

09 avril 2008

Martine essaye encore d'écrire un article

C'est l'histoire de Martine qui écrit un projet d'ouvrage pour une grande maison d'édition bien trop sérieuse pour ses petites couettes. Et puis, alors qu'elle avait sa première phrase dans le stylo, elle se demande si, dans les paquets de 500g de M&M's cacahuètes, il n'y aurait pas des fois de nouvelles couleurs (orange). Ça lui passe dans la tête, à ce moment là. C'est comme ça. Et là, bien-sûr, elle a oublié sa première phrase et toutes les autres qui suivaient, et elle ferait bien le ménage aussi et elle changerait bien les joints de la salle de bain. Et hop, les bourgeois à la lanterne et le stylo au plumier ! Parce que c'est urgent et qu'elle sent que vraiment, il n'est pas bon pour la santé de travailler dans une telle poussière. Et il faut bien dire que la toile de verre au plafond, ça serait tout de même mieux que la grosse fissure qui continue à pousser et pour harmoniser le tout avec le beau mur rouge-révolution qu'elle a fait fleurir dans le salon il y a peu comme signe de son opposition à la loi Pécresse. Bon. C'est fou ce que les idées me viennent quand je dois écrire. C'est décidé, je file chez Merlin Merlin pour acheter deux rouleaux, de la colle (en super promo pas chère!) et aussi de la peinture blanche, parce que les murs et les portes sont vraiment trop dégueulasses. Je sens que c'est le moment, ne me demandez pas pourquoi. Quand ça vient, il est inutile de vouloir résister à l'esprit de Valérie Damidot.
ps. Toi aussi, découpe cette couverture de Martine selon les pointillés et colle là sur tes cahiers, sur ton cartable, sur tes dossiers de candidature aux postes de Maître de conférences. Sur demande, modèle également disponible avec la Revue Française de Science Politique.

01 avril 2008

"Y'a encore quéqu'un?"

Vous savez quoi ? Je pense que ce blog me manque et que si j'étais un lecteur assidu, je supplierais son auteur de reprendre un peu du service, parce que là, quand on ne sait pas trop quoi faire à part écouter "ma radio rose" (toujours au fond du couloir, là, à droite), on n'a plus rien pour procrastiner et s'agiter le stylo et c'est bien dommage. Et écrire des choses idiotes qui font rire les copains quand ils ont des choses à écrire aussi, ça fait parfois du bien. Même si c'est des collègues d'ailleurs.
Alors puisque vous ne me le demandez pas, je le fais. Bande d'ingrats. Après tout ce que j'ai fait pour vous !

Et je réouvre ce blog. Oui, je fais ma Sheila (Jospin avec des couettes, pour les plus jeunes d'entre nous qui ne l'ont pas connue). Je reviens après avoir dit "au revoir". Ben oui, de toute façon, je suis toujours étudiante en thèse. Il ne faut pas le dire. C'est un grand secret qui me sert surtout à avoir des tarifs réduits au cinéma et à payer moitié prix à la BNF. Je te mets dans la confidence parce que tu as adhéré au fan-club et que tu as droit à des info inédites et à une lettre parfumée personnalisée à tes couleurs (rose) pour ton anniversaire. Une confidence qui me protègera probablement tout aussi longtemps que celle auparavant liée à mon identité professionnelle (bah quoi ? ça a bien duré 1 semaine quand-même).

Bon donc me revoilà avec une thèse. Plus la même, une autre, une "pour de rire". Tout de même, c'est la première fois qu'on voit ça: une bloggeuse qui reprend une thèse juste pour le plaisir de pouvoir continuer d'écrire aussi sur son blog sans devoir en changer le titre.
Alors bien sûr et comme avant, ce blog n'aura pas grand chose à voir avec la thèse, sauf des fois. C'est surtout une psychanalyse gratuite (pour moi mais aussi pour vous, qui ne manquez pas une occasion de vous amusez du malheur des autres!). Une psychanalyse, mais en plus rigolo. Quoi que vous m'objecterez probablement qu'on peut très bien passer une soirée désopilante entre amis, en relisant tout Jung ou tout Groddek et en se demandant si ce dernier a oui ou non assuré le maintient du Ça de manière plus ferme que Freud. (Et non, ce n'est pas le sujet de ma nouvelle thèse, pourquoi?)
Mais, vous l'aurez compris. On se soigne comme on peut, surtout qu'en matière de procrastination et d'amusement, j'avais essayé un médicament de substitution, facebook, qui ne m'a récemment pas trop bien réussi il faut dire. Du coup, j'en reviens aux fondamentaux. "Rien ne vaut les fondamentaux", comme le dit le grand philosophe Bernard Laporte.

06 septembre 2007

Fin et Suite...

Chers amies lectrices, chers amis lecteur, mes biens chers compatriotes,

Comme vous avez pu vous en rendre compte, si vous avez suivi ce blog, commencé aux dernières convulsions de la thèse, le titre de ce blog ("passe ta thèse d'abord") n'a désormais plus grand chose à voir avec son contenu potentiel, moi qui fait maintenant partie des nanties et des cadres de la nation.

C'est à regrêt que j'ai donc décidé de mettre fin à ce blog.
Il serait bon, ici, ami lecteur, d'écraser une larme d'émotion.

Et pour paraphraser un auteur célèbre, académiciens de surcroît, "je souhaite bonne chance à chacune et à chacun d'entre vous. Oui! Bonne chance du fond du coeur. Sans amertume vis à vis des uns, et avec une vive reconnaissance vis à vis des autres. (...) En ces temps difficiles, où le mal rode et frappe dans le monde, je souhaite que la Providence veille sur la France, pour son bonheur, pour son bien, et pour sa grandeur... (pause) Au revoir."


L'aventure continue... bientôt la suite de Passe ta thèse d'abord sur "Passe ton Habilitation à Diriger les Recherches d'abord"... (non, j'déconne).

Mais je te connais bien, ami lecteur, toi qui es curieux comme un speculum. Tu te demandes donc où aller maintenant pour lire des imbécilités plutôt que de travailler à ta thèse ? Dans ma grande bonté, j'accepte de répondre à ta question. Bien mieux que Martine à la plage, je vais maintenant ouvrir sur un blog institutionnel, intitulé "les Aventures palpitantes d'une chercheuse au pays de Narcolène et Ségozy". Je n'ai jamais été très douée pour les "beaux tîtres" il faut dire...

Lien à suivre donc

09 juillet 2007

J'avais 13 ans...

... et ce n'est que maintenant que je me rends compte de ce que pouvait avoir d'inquiétant ma passion pour les Livres dont vous êtes le héros. Dans le début des années 1987-1990, je me mettais à lire de façon frénétique, à raison d'un tous les deux jours, ces livres aux noms improbables: "Le Tyran du Désert", "La Couronne des Rois", livres découverts dans la bibliothèque de mon collège.
Et c'est seulement aujourd'hui, après avoir lu un billet et un commentaire sur ce blog, que je me rends compte que c'était bien là qu'était née ma vocation et mon attrait pour la collection Folio de Gallimard. Tous ces titres me menaient irrémédiablement vers la science politique (mais oui ! ces titres sont à mettre directement en rapport avec la crise institutionnelle que traverse la 5e République!). De même, et plutôt que les titres barbares, qui me plaisaient beaucoup à l'époque, il y avait aussi des titres comme "Pour l'indépendance", où le lecteur est mis dans la peau d'un minuteman américain. Il y a maintenant des gens assez fous pour consigner dans un petit coin de leur ordinateur tous les changements intervenus entre la V.O. et la V.F. de ce livre, comme par exemple, les illustrations dont le lectorat français a été privé (et l'on découvre avec stupéfaction que "l'illustration 293 dans la vf, est en fait la 161 dans la vo" !!!).
Finalement, j'ai fait pareil bien après, sauf que ça s'appelle une thèse, et que là, ça fait très sérieux.

08 juillet 2007

Une nouvelle vie commence...

Voilà, une nouvelle vie commence. Et ce blog sera un peu comme les volcans Volvic... un être s'éteint, un autre s'éveille. (VGE, sors de mon corps!). Et donc je promets une suite à cette aventure palpitante: la survie du jeune chercheur en milieu hostile.
Je vais maintenant vous raconter comment je vais devenir garde des Sceaux en envoyant une lettre au bon Président Sarkozy, pour lui demander si, par hasard, il ne chercherait pas une chercheuse en science politique pour faire un rapport ou entrer au gouvernement.
- je suis une femme (check)
- je suis issue d'une fille d'immigrés, deuxième génération (check)
- je pourrais participer à Koh Lanta si on me le demande (check)
- j'ai des amis de gauche
- je peux infiltrer à l'envie les réunions de consommateurs ou d'autres institutions gauchistes (double check)
- je peux mettre dans la même phrase les mots "Segolène Royal" et "salope" (check)
Comme vous le voyez, si je m'ennuie dans la recherche un jour, je pourrais m'en sortir.

20 mai 2007

"C'est un début..."

Je file un mauvais coton (la langue française est pleine d'expression délicieusement surannées)... je n'arrive pas à écrire mon texte de présentation... J'imagine que l'entretien n'a pas grand chose à voir avec les questions traditionnelles des chasseurs de tête dans le privé...
"Si vous deviez citer 3 de vos qualités et 3 de vos défauts?"
- euh... je suis bavarde ? je suis bourdieusienne ? je suis euh... spontanée ?
- euh ok, maintenant vos 3 qualités ?
- ben, c'était mes 3 qualités ça..."
Et puis les autres questions du genre "votre couleur préférée ? Là, je sais que d'ordinaire, il faut éviter de dire "Noir" ou "Gris", sinon on passe rapidement pour quelqu'un de déprimé qui va revenir cher à l'entreprise en congé-maladie... déjà qu'en tant que fille, on est quasi obligée de pondre une fois par mois et d'enfanter dans la douleur alors... n'en ajoutons pas.
Donc là, normalement, j'échappe à ce type de questions, et aussi à l'analyse graphologique. (Voir ci-contre pour les analystes expérimentés en graphologie et autres Champollion en herbe...).
Par contre, il va y avoir des questions du même genre...
"c'est qui votre auteur préféré?" (autre version du "de qui vous êtes vous inspirée pour vos travaux?")
Et si vous répondez
- "le Catalogue Leroy Merlin ! ", ça ne fera malheureusement rire que vous. (Et ça ne sera pas volé).

19 mai 2007

Lentamente...

Il y a un an et demi, je me demandais déjà comment introduire son texte de soutenance de thèse et accessoirement comment dire bien bonjour aux gens sans mettre ses doigts dans son nez. Voilà que je me pose la question de savoir maintenant comment commencer son texte d'audition à un poste. Comme quoi, tout évolue. Lentement, mais ça évolue quand-même. "Mesdames et messieurs les membres de la commission de spécialistes", ça fait vaiment trop long. "Mesdames, Messieurs", ça fait un peu court, mais je crois que c'est plus sobre. Et le sobre, ça me connait. kikoo, lol, mdr, ptdr.

18 mai 2007

Commissions de spécialistes en Science Politique

Oui, c'est nul, j'ai déserté mon blog. C'est mal, c'est très mal. Mais en exclusivité, je vous donne tous les classements des recrutements à venir sur les postes de science po...

Poste n°0238 - flêché écologie, développement et aménagement durable
Les cnadidats suivants ont été auditionnés et classés à l'issu de l'audition:
1- Alain Juppé
2- Nicolas Hulot
3- Nicolas le Jardinier
4- Cécilia Sarkozy

Poste n°2399 - flêché économie, finance et emploi
Les candidats suivants ont été auditionnés et classés à l'issu de l'audition:
1- Jean-Louis Borloo
2- Laeticia Halliday
3- Christian Clavier

Poste n°7299 - flêché intérieur, outre-mer et collectivités locales
Les candidats suivants ont été auditionnés et classés à l'issu de l'audition:
1- Michèle Alliot-Marie
2- Antoine
3- Alain Térieur
4- Steevy

Poste n°7286 - flêché immigration, intégration et identité nationale
les candidats suivants ont été auditionnés et classés à l'issu de l'audition:
1- Rachida Dati
2- Michel Sardou
3- Alain Juppé (mais si, allez, ça aurait été drôle!)
4- Jacques Chirac

Poste n°8288 - flêché santé, jeunesse et sport
les candidats suivants ont été auditionnés et classés à l'issu de l'audition:
1- Roselyne Bacelot
2- Maïté
3- Line Renaud
4- Henri Salvador

Je ne sais pas vous, mais moi j'ai envie de me jeter par la fenêtre...

13 mars 2007

Et 1, et 2, et... 2.

Bon, alors voilà, je n'ai pas été qualifiée en Histoire. Evidemment, c'est bien volontaire, et c'était uniquement fait pour éviter que vous répandiez partout la nouvelle "tu sais, je connais une fille qui est qualifiée en 3 sections CNU. Tu vois le genre, elle a du sucer". Je vous connais, vous avez l'esprit mal embouché. D'abord, je voudrais préciser une chose sucer c'est le minimum, c'est tout juste utile pour une publication (et encore un truc vite fait publié par une obscure revue trotskyste que plus personne ne lit, vous voyez le genre et là si j'avais voulu être méchante, j'aurais dit un truc publié par Syllepse, un truc comme ça, heureusement vous avez de mauvais yeux), mais certainement pas pour une qualification CNU. Car une fois qualifiée, vous ferez quoi malheureuse ? Vous coucherez avec les Coeurs de l'Armée Rouge ?

Mais à tout bien réfléchir, était-ce bien la carrière que vous envisagiez ? Public lecteur attention. Tu lis ici en exclusivité l'une des réponses au grand test du printemps 2007 "je remets de l'ordre dans ma vie en m'inscrivant au chomage et en me demandant pour quel métier je suis faite" du numéro de mars de Marie-Claire. Ensuite, je t'emmenerai nager avec les dauphins magiques -tu verras, ils sont plus intelligents que les profs de ton université-, et tu devras envoyer cette news à 20 personnes que tu aimes afin que ton rêve se réalise. Sinon, toute ta famille et tes amis s'écraseront dans un accident d'avion en forêt amazonienne, ce qui contribuera au réchauffement climatique et à la propagation de la grippe aviaire qui fera disparaître toutes les générations futures dans une gigantesque diarrhée universelle. Public chéri, ce sera terrible pour les survivants. Je ne te le cache pas.

Bon, et moi, on ne me la fait pas. Même quand on suce, on n'est pas sûre d'être qualifiée au final. Donc je me suis dit que ça ne servait à rien de toute façon de finir dans un bordel à Bangkok avec des crampes aux cuisses, et qu'on ne m'attraperait pas cette fois avec du sel sur la queue comme avec les allouettes (ou les mouettes, je ne sais plus très bien, avec un animal niais de toute façon) et que surtout je m'étais déjà faite bien avoir la dernière fois et que c'était déjà assez pénible comme ça. Un peu comme marcher dans une petite flaque d'eau lorsqu'on porte des sandales avec des chaussettes marron clair qui puent. Ou un peu comme essayer de percer un bouton qui est blanc mais pas encore bien mûr, ou se faire surprendre les doigts dans le nez à un feu rouge par le conducteur de la voiture d'à côté qui est en plus super beau gosse. Vous voyez ? Alors que là, "je m'en tamponne le coquillard avec un pinceau grand comme ça", comme disait mon prof de latin de 2nde à qui on racontait que non non non, on n'avait pas copié sur les traductions bilingues des Belles Lettres de la bibliothèque du lycée pour faire notre thème et qu'on était doués, un point c'est tout. Collectivement doués, voilà. Il fronçait les sourcil quand il disait ça, et aussi, il postillonait des petits trucs super gras qu'il gardait dans les poils rèches de sa moustache poivre et sel après le déjeuner. Vous voyez ? Oui, car normalement, on en a tous eu au moins un comme ça dans notre scolarité. Soit celui qui postillone les restes de nourriture du repas de la veille, soit celui qui a des pellicules grosses comme des confettis sur le col et le dos de sa veste en velour côtelé marron (grosses côtes), soit celui qui n'a pas seulement l'haleine du matin, mais celle de l'avant-veille, et puis encore celui qui porte des vêtements tâchés et qui revient des toilettes en oubliant de remonter sa braguette. Moi, j'ai eu les quatre, en plusieurs exemplaires même, plus celui qui garde des dépots blanchâtres et pâteux à la commissure des lèvres (collector celui là, pour peu qu'il soit prof de sport et qu'il porte un pantalon de survêt un peu collant avec poutre apparente lorsqu'il vient dans les vestiaire des filles pour voir si elles sont prêtes, c'est bingo!). Et j'en ai même eu un qui a un jour machônné par inadvertance mon stylo bic rouge, c'est dire jusqu'où j'ai poussé l'abnégation alors que c'était du prof d'allemand dont j'étais amoureuse, et qui aurait pu mâchonner tous mes crayons, celui qui nous racontait toutes les histoires de Rolf Und Gisela (voir photo).
Je lance d'ailleurs un vibrant appel: si vous avez chez vous les manuels d'allemand des années 85-90, merci de les mettre quelque part sur le net ou d'envoyer les scans des aventures folles folles folles de Rolf et Gisela, son idiote de soeur, tout juste bonne au ping-pong ("Eins zu Nuuull ! Bravooo, Gisela"), qui ne pouvait même pas amener la pipe "en bois" et le journal à son père qui se reposait d'une journée de travail dans le fauteuil du salon ("Rolf, Wo ist meine Pfeife - deine Pfeife? - Ja, meine Pfeife - Achh ! Wo ist die Pfeife. Sie ist nicht in Wohnzimmer" - bah voyons, on y revient ! il faut dire qu'à l'époque, en 6e, on n'avait pas l'esprit mal tourné comme les jeunes de main'nant), pendant que sa mère cuisinait dans euh... ben dans la cuisine. Vous pouvez laisser vos coordonnées ou vos liens en commentaire si c'est le cas. Et si, comme Gisela, vous n'êtes doué que pour le sport et boire de l'Orangenschaft et pas avec les ordinateurs, je peux vous aider.

Bref, c'est bien parce que doudou ne serait probablement pas d'accord, mais il ne tiendrait qu'à un fil que je ressemble un jour à ces profs dégoûtants, juste pour emmerder les étudiants et me venger de tant de souffrances endurées depuis le collège. Je dis le collège parce qu'avant le collège il y avait le CM2 avec la classe de neige et que c'était chouette d'être loin des parents pendant 3 semaines, même si j'ai pleuré un peu des fois parce j'étais la seule à qui les parents n'avaient pas écrit depuis 2 semaines (c'était surtout qu'ils n'avaient pas mis assez de timbres sur l'enveloppe qui avait mis 2 semaines à arriver, les inconscients), et avant je ne sais plus très bien, mais il y avait de la peinture à doigt qui sentait rudement bon, des feutres et aussi de la terre cuite que l'on roulait en long boudins bien fins sur la table avec les copains pour ensuite en faire de jolis paniers pour maman. Bref, un jour, je me vengerai sur les étudiants d'une part et sur mes parents d'autre part en leur racontant l'histoire de la petite fille qui pleure en classe de neige parce qu'elle est la seule à ne pas avoir reçu de cartes de ses parents pendant 2 semaines, même qu'elle marchait dans le froid et la neige en se réchauffant avec des allumettes achetées lors de la sortie hebdomadaire de la classe au Franprix du village (là où on s'approvisionnait aussi en Malabar). Et non, lachez moi enfin, je ne ferai pas votre psychalanyse à la con.

12 mars 2007

"Au revoir, au revoir président..."

Oui, c'est bien triste, Chirac nous dit au revoir, et, compte tenue du niveau de la campagne, j'en reviens presque à regretter qu'il ne se lance pas dans la bataille. Le président est mort! Vive la mort !
On aurait eu de chouettes blagues à raconter. Si ça tombe, Nicolas Sarkozy aurait débalé des histoires de famille pas très reluisantes... Ce genre d'histoire par exemple, qui me fait encore rire, rien que de penser à la tête des gens qui ont découvert son principal protagoniste:

lundi 12 mars 2007, 17h31
L'ambassadeur d'Israël au Salvador retrouvé nu, ivre et ligoté
JERUSALEM (Reuters) - Israël a rappelé son ambassadeur au Salvador, qui avait été retrouvé ivre et nu avec des accessoires sexuels dans la cour de sa résidence officielle, rapportent les médias israéliens. A Jérusalem, le ministère des Affaires étrangères a confirmé qu'il avait été rappelé, sans donner de précisions. "Le ministère juge son comportement malséant pour un diplomate", a dit un porte-parole.

Selon les informations de presse, la police salvadorienne a retrouvé l'ambassadeur nu, ivre, ligoté et bâillonné, une balle en caoutchouc dans la bouche et des accessoires sexuels posés près de lui. L'incident, précise le ministère à Jérusalem, remonte à deux semaines. Un nouvel ambassadeur sera nommé au Salvador.

Malhreusement, ce n'est pas demain que l'on pourra rire autant, étant donné le puritanisme de Segolène, et la vie désormais bien rangée de Nicolas (Anne Fulda, si tu nous lis...). A part François Bayrou, capable de plonger par inadvertance dans des piscine vides, je ne vois pas ce qui peut nous amuser autant qu'un Chirac nu mais en chaussettes et porte-chaussettes au fort de Brégançon. Ou alors peut-être la coupe de cheveux de Nicolas Hulot ?

26 février 2007

Et 1, ... et 2...

My Dear Fellows, ... I am pleased to announce...(oui, ce soir, c'est la nuit des Oscars sur ABC, j'essaye de me donner une contenance...) que ça fait plusieurs jours que je retiens la nouvelle que le monde entier attend: la qualification en science politique est là cette année... Bon voilà, vous savez tout. Et là, il y a Céline Dion qui chante et qui grimace, mais c'est à la télé et ça n'a rien à voir avec ma qualification que je sache. Ca serait trop beau...

09 février 2007

"We want you"

Et de 1... Une qualification in the pocket (as you see, my English is rich...), ce qui tombe bien car c'est probablement pour cette excellente raison que j'ai été qualifiée par les membres de cette haute et estimable assemblée...
En attendant le résultat des deux autres qualifications, dans des sections moins exotiques, lets keep les doigts croisés.

31 janvier 2007

"Sauvez-moi..."

Un cri déchirant, digne de la Star-mais-qu'à-demi (pour sauver votre candidat à la qualification, tapez 56389204), une supplique à Jeanne Mass... Mais pourquoi donc ? Parce qu'aujourd'hui, demain, après-demain...enfin dans les jours qui viennent, va s'abattre sur moi le glaive tranchant des examinateurs du C.N.U..
Pour les néophytes qui arrivent sur ce blog en tapant n'importe quoi et qui se plaignent ensuite de tomber sur n'importe quoi, une petite explication s'impose.

Le C.N.U. (Conseil
National des Universités
) est composé de 2/3 de membres élus, et d'1/3 de
membres nommés (par le Ministères), renouvelés tous les 4 ans. C'est fait de
plein de gens qui vous comprennent et qui vous soutiennent dans vos démarches de
recrutement. Si vous n'avez pas été recruté une année, vos amis vous disent
pourquoi ils sont désolés, et comment recommencer efficacement l'année qui suit.

Je ne peux en dire plus pour le moment, vous le comprendrez bien. Je suis déjà en danger de mort. J'en ai trop dit.
Ouvrons les paris: sur 3 qualifications demandées, combien me seront accordées ? On peut même faire un jeu amusant chez soi avec trois fois rien en attendant les résultats:
Vous connaisez le chifoumi ? (non, je n'essaye pas de vous vendre une plante médicinale aux effets laxatifs). Le chifoumi est un jeu stimulant pour l'esprit des jeunes personnes. Vous choisissez entre pierre, cailloux, puits, papier, ciseaux et vous vous engagez dans un combat viril contre quelqu'un qui choisit également l'un de ces items. A la fin, les règles décident de celui qui gagne: (la pierre tombe dans le puits, les ciseaux se cassent contre la pierre, etc.)
Je pense qu'une variante tout aussi stimulante pourrait voir le jour avec les règles suivantes:
  • Entre Pouvoirs et Raisons Politiques, c'est Raisons Politiques qui l'emporte.
  • Entre congrès de l'AFSP et Raisons Politique, c'est le congrès de l'AFSP qui l'emporte
  • Entre Presses de la FSP et l'Harmattan, c'est les Presses de la FSP qui l'emportent
  • Entre Bourdieu et Finkielkraut, c'est Bourdieu qui gagne
  • Entre Finkielkraut et Politix, c'est Politix qui gagne ("ah bah tiens, "Finkielkraut", il ne fait jamais gagner alors ? " - "Ah bah non, on est en science politique ici mon petit monsieur...")

Evidemment, toutes les combinaisons transversales (Bourdieu contre le congrès de l'AFSP, Finkielkraut contre Raisons Politiques) sont en cours d'élaboration. J'en appelle à vos témoignages. Et sinon, il reste le jeu de poker de l'année dernière. On ne peut pas dire que j'avais alors fait sauter la banque...

(Esprit du chifoumi, ou que tu sois, sauve moi !!)

29 janvier 2007

Un suspence bien suspenceux

Suspenceux? Mais il n'existe pas ce mot! Et bien je vous répondrais que:
* les mots gouvernance ou bravitude n'existent pas non plus;
* dans ce cas, on a bien le droit d'inventer les mots que l'on veut en sciences humaines et sociales;
* et que quand je l'employais déjà à 5 ans, les gens trouvaient alors que j'avais beaucoup d'esprit. Et en plus, ça faisait déjà plus rire que le dernier opus de Jean Leca. Ce qui n'est pas peu dire.
Les heureux élus qualifiés seront donc bientôt connus du grand public (c'est-à-dire, en gros, des lecteurs de la liste de l'ANCMSP et de l'AECSP) car les réunions plénières sont enfin affichées (plus ou moins) sur la page du Ministère de la Recherche. D'ailleurs, en googlelant l'url ce blog, j'ai trouvé amusant qu'il soit répertorié comme "lien" dans la home sweet home page de l'ANCMSP. Comme quoi, on peut être à la fois thésard ou post-doc désespéré, en recherche d'emploi et ne pas perdre son humour. Avant de se jeter par la fenêtre quand-même à la fin.
D'ailleurs, il faut aussi un peu d'humour certainement pour assister à une conférence intitulée "L'avenir du doctorat au niveau européen". L'intitulé me fait penser à ces conférences de micro-biologie cellulaire: "Le devenir du cytosquelette de la mitochondrie en milieu acide". Et vous ne m'en voudrez pas, à la lecture de ce blog, moi qui vous parle néanmoins depuis une retraite américaine forcément dorée selon notre ancien ministre, de considérer qu'en milieu acide, le cytosquelette de la mitochondrie a une survie plutôt précaire.

Avis aux webmasteurs intéressés

Mieux que le Monde Diplomatique, plus fort que Joey Starr et surtout sans aucun rapport, le flux d'actualisation de ce blog est disponible ici:
http://passetathesedabord.blogspot.com/atom.xml

04 janvier 2007

Mes Meilleurs Vieux...

Biens chers camarades d'angoisse, je me permets tout d'abord de vous rassurer. Dans les bonnes résolutions 2007, j'ai inscrit "écrire tous les jours sur mon blog". Comme j'avais déjà inscrit au programme de 2005 "écrire tous les jours sur ma thèse", je sais que vous ne serez pas trop déçus.
Et pour bien commencer l'année, voici une petite histoire drôle de notre ex-ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement vraiment supérieur et de la recherche (d'emploi). Interrogé par un journaliste de France Inter, François Fillon annonce (retranscription disponible sur le site de France Inter):
F. Fillon : « Il y a tous les pays de l'Union Européenne qui deviennent plus accueillants que nous ! La Belgique, la Grande-Bretagne, bientôt les pays de l'Europe du Nord avec leur fiscalité pourtant record vont devenir plus accueillants que nous. »
Le Journaliste : « Donc on peut comprendre Johnny ? »
F. Fillon : « Ah moi je... je... je porte aucun jugement moral, je dis que la... la responsabilité... parce que y a Johnny mais y a aussi les jeunes chercheurs qui s'en vont aux Etats-Unis. C'est exactement la même chose. Pourquoi est-ce qu'ils vont aux Etats-Unis ? Parce qu'aux Etats-Unis ils seront mieux payés, que s'ils déposent des brevets ils pourront les exploiter et qu'ils seront moins imposés sur le plan fiscal. »
Voilà, je ne sais si on peut comparer la fuite d'un cerveau bac + 15, non payé en France avec la fuite du cerveau d'acarien de Johnny, mais la comparaison méritait d'être soulignée effectivement. Merci Monsieur le Ministre. Et je ne dis pas ça parce que je suis en post-doc non rémunéré aux Etats-Unis... Je n'ai personnellement aucune idée de brevet pour le moment, SuperChouChou étant déjà très occupée à sauver le monde, mais je pense que celui qui va trouver l'appareil à les cons moins puissants va faire fortune...

26 novembre 2006

Le petit Nicolas en thèse

Une petite page très drôle sur le Petit Nicolas en thèse. Très drôle tellement ça aurait pu être de moi. Ou peut-être est-ce l'inverse. Je vais donc éviter de faire la même chose avec les BD de Reiser ou Wolinski ("Gros Degueulasse soutient sa thèse - vol I. ") mais vais par contre reprendre mes vieilles planches de Snoopy, le chien philosophe.

20 novembre 2006

Eliminatoires

Bon, pour la seconde année consécutive, voilà le stress des qualifications qui commence. En fait, il n'a jamais cessé depuis un an, mais pour faire la fille qui s'en fout, je dis que ça ne m'affecte pas du tout quand des amis me disent "ah... tu as untel ou untelle... il/elle est imprévisible". Même pas mal. Pas affectée du tout. *DU TOUT*. Et puis je me refuse à céder à ce genre de discussion (qui ne m'affecte pas du tout, je le rappelle) digne d'une rentrée de 6e ("ah, tu as la vieille Brignon en français ? Fallait pas la prendre! elle a déjà electrocuté des élèves avec son vieux fer à friser! si si, j'te jure!").
Et puis, c'est décidé, si je ne suis pas qualifiée cette année, je renomme mon blog "le blog de Mademoiselle Médiocre" et je me suicide aux mi-cho-ko en direct à la Staracademy devant un parterre d'enfants médusés qui ne feront, du coup, jamais de recherche. Ca risque de prendre du temps, mais voilà comment on se venge de l'ingratitude de la recherche française. D'ailleurs, j'ai mes entrées (à la Starac, pas dans la recherche) puisque ma concierge connaît très bien une copine de la soeur de Nikos Aliagas. Bref, les qualifications, ça marche pareil. Il faut trouver un(e) gardien(ne) d'immeuble (votre département, votre chez-vous, le chez-vous de vos parents, ...) qui connaisse la cousine d'un voisin du "membre qualificateur". Si vous fréquentez la même boulangerie de quartier, c'est gagné! (il faut entendre boulangerie au sens large ici, vous aurez compris).
Mais sinon, oui oui je sais... mon dossier est très bon, et tout le toutim et oui, je suis aussi la fille la plus intelligente et drôle au monde. C'est ce que mes parents me disent d'ordinaire quand ils veulent que je passe Noël/ Pâcques/ les fêtes de L'Aïd / Thanksgiving/ Hannoukah/ StNicolas/ LaToussaint/ avec eux. Je trouve que pour une famille d'athés, ils poussent un peu. Heureusement, il y a doudou qui me le dit aussi et qui ne me demande que des trucs sexuels en échange. J'ai juste peur que les membres du CNU ne soient intéressés ni par la première contrepartie, ni par la seconde.

14 novembre 2006

Y'a que la vérité qui compte

Mes petits loups. Je vous devais bien quelques nouvelles, depuis le temps. Je sais que vous attendez toujours ces petits billets caustiques comme on attend un peu chaque jeudi la sortie du Figaro Littéraire. Ceux qui savent que j'ai passé ma première critique dans un dernier numéro comprendront pourquoi je dis ça. Les autres pas. Pire encore, ils feront comme s'ils n'avaient jamais lu un seul numéro, alors que l'on sait tous très bien que le Figaro littéraire est très utile pour cacher les numéros de Playboy cachés sous son lit ou pour emballer les épluchures de batavia.
Bref, afin de rattraper le temps perdu, je vous dois quelques nouvelles extraordinaires qui vont ensoleiller votre semaine:
  1. J'ai repris les Mi-cho-ko chocolat noir (alors que j'avais arrêté depuis 6 ans au moins)
  2. Je suis la nouvelle copine d'Alain Delon (ne cherchez plus, c'est moi)

16 octobre 2006

Spamée par l'UMP

Encore un peu de pub ? Oui, merci bien. Et voilà que mon blog se fait empuber par le blog de Sarkozy, mais avec une publicité contextuelle des plus étranges...
Comme vous le voyez sur cette petite capture d'écran, le blog de Sarkozy est le blog des "chiens dangereux"...

12 octobre 2006

Une famille en Or

Daerden sur RTC Liège

La vie politique française vaut-elle la politique Belge ? Non, elle est beaucoup moins drôle. Je vous présente sur cette video Michel Daerden, et son fils Frédéric, heureux élus aux récentes élections provinciales et communales belges. Deux belles têtes de vainqueurs. Ministre régulier et multitâche du gouvernement wallon, reconnu pour sa lucidité aussi fulgurante que fugace, Michel nous ferait presque oublier les petites misères électorales françaises, ses Patrick Balkani et autres Alain Juppé...Bien-sûr, j'adore les Belges et n'aime pas les clichés, vous me connaissez. Et non, les Belges ne sont pas tous saoûls comme des Polonais. Mais je pense que les électeurs de Michel Daerden ne peuvent pas tous être des buveurs de jus de pomme.

11 octobre 2006

Bravo ! Vous avez gagné !

Vous avez gagné une superbe reproduction en couleur du calendrier de la campagne de recrutement 2007 (à découper selon les pointillés sous la surveillance d'un adulte)

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11 septembre 2006:
Ouverture de la campagne d'inscription sur la liste de qualification (10h, heure de Paris)
16 octobre 2006:
Clôture des inscriptions (17h, heure de Paris)
à partir du 14 novembre 2006:
Consultation du nom des amis-rapporteurs sur le site Antares
14 décembre 2006:
Date à laquelle la thèse ou l'habilitation doit avoir été soutenue,
Date limite de l'envoi du dossier aux amis-rapporteurs
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Voilà, je pense que tout y est. Bonne chance à tous!

26 septembre 2006

Paris brûle-t-il?

Pas entièrement. Mais ma cuisine, un peu. Oh, ... juste un peu, dans le four seulement, parce que j'avais eu le malheur de vouloir cuisiner, à mon retour en France, à 2h du matin. Ca m'apprendra à vouloir rentrer en France pour faire du zèle et de la recherche (gastronomique) avec du papier sulfurisé. Du coup, je me suis dit que, puisque je n'avais rien à faire d'important (oui, je mens, et alors ?), j'allais blogger ce petit incident. C'était ça ou vous parler de Céline Dion. J'ai pensé que vous préféreriez. Mon voisin n'était pas d'accord d'ailleurs, sur le terme incident, qui a appelé les pompiers par précaution, en ce disant qu'il était vraiment bien content que je sois rentrée en France. Je me dis maintenant qu'il aurait probablement préféré une note sur Céline Dion. Mais maintenant, je pense qu'il y a moyen de taper quelques euros aux habitants de l'immeuble, qui craignent maintenant légitimement pour leur sécurité, et qui seront très certainement prêt à me payer une livraison de pizza ou deux par semaine. C'est bien humain, après tout.
Deux bonnes nouvelles donc. D'une part, je peux être extrêmement dangereuse dans une cuisine, sans avoir particulièrement d'envies suicidaires. Ca, c'est déjà très chouette comme bonne nouvelle. D'autre part, l'art de la procrastination n'a pas de limite et s'exerce également très bien après la thèse. Et ceci constitue également un très beau message d'espoir pour de nombreux thésards à la dérive.
D'ailleurs, autre sujet d'importance désormais, la longue liste des visiteurs de ce site, arrivés ici (hier) en tapant dans Google "mon chien mange trop vite", ou encore "les chevaux aiment-ils les poireaux?" (authentique). Voilà, vous êtes bientôt 30 000 à avoir lu ces quelques mots en ayant tapé vraiment n'importe quoi dans Google. (Je vous aime, moi aussi). Pour ceux qui sont arrivés ici en se posant les vraies questions sur leur thèse, "puis-je commencer à rédiger sans caranougat?", "que faire lorsqu'il n'y a plus de coca au frigo ?", ou encore "faut-il s'abstenir de manger un sachet de Chamallow ou de Mi-cho-ko avant sa soutenance?", je répondrai que moi aussi, j'ai traversé ces épreuves difficiles.
Je me dis aussi que je vais prévoir un super gros lot pour le 30.000 e visiteur !

13 septembre 2006

"One way ticket... to the blues"

Oui, c'est aussi une superbe chanson de Eruption, un groupe qui n'existe plus que dans les souvenirs des vieux trentenaires (dont je ne suis pas encore). Quel dommage que le "one way ticket" ne soit pas autorisé pour aller aux Etats-Unis. Car malgré les difficultés financières qui ne vont pas manquer de voir le jour un jour ou l'autre (ah bah tiens, aujourd'hui par exemple), je resterais bien un peu plus longtemps que 15 jours... Comment expliquer cela à mon institution d'accueil. Je leur dirais bien "vous savez, je vous aime beaucoup, et vous aussi vous m'aimez beaucoup parce que je ne vous coûte pas cher, vu que vous me faites payer la moindre tasse de café ou la moindre photocopie, mais vous savez, je dois rentrer parce que l'argent vient de France et que je dois aussi être là bas pour travailler. Oui, je ne vous l'avais pas dit, mais maintenant, vous le savez et c'est trop tard pour changer (ha-ha-ha-ha * rire sardonique*)". Puis, j'irais voir mon gentil patron français et je lui dirais "Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps". Je me dis que c'est toujours bien de citer Victor Hugo pour avoir l'air plus intelligent. C'est probablement mieux que Eruption. Surtout depuis les Etats-Unis, où c'est tout de suite, gorgeous d'être français, et aussi a great pleasure to have you here, si j'ai bien tout retenu quand on m'a montré mon bureau. Bien sûr, je pourrais rester loin de la France très longtemps. Assez longtemps. En fait, disons un an ou deux si je rentre tous les 6 mois. N'exagérons pas, c'est déjà beaucoup.
Je marcherai les yeux fixées sur mes pensées (là, je continue, pour ceux à qui on n'a pas fait apprendre par coeur ce poème très gai de Victor Hugo à l'école primaire), Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, car c'est très calme. La tranquillité de l'endroit est juste perturbée par une ou deux sirène hurlante de camions de pompiers par heure, parce que les pompiers n'ont pas grnd chose à faire ici à part sauver les écureuil tombés des arbres. Le saviez-vous? L'écureuil est un animal stupide. Surtout les écureuil mâles. Il paraît même que ça ne se souvient même pas de l'endroit où ça enterre ses glands pour l'hiver. Un peu comme moi avec mon argent quand vient le temps de payer ses impôts. Aujourd'hui par exemple.
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées. Heureusement, il y a l'appareil à exercices que j'ai vu au téléchat sur la télé américaine... ça a l'air bien pour se redresser, et d'après l'explication de la dame, ça se range facilement sous un lit. Sous un grand lit (que je devrais acheter aussi parce qu'il y avait une super promo). Et puis, surtout que si j'en achète une, j'en ai une gratuite. Je devrais en parler à Doudou qui se voûte sur sa thèse, lui aussi.
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. En même temps, le soir est plein de social events où plein de gens seraient very pleased having met you (oui, having met me! vous vous rendez compte!).
Bon, les Etats-Unis, j'aime bien, surtout ici où j'ai un bureau, où j'ai du beau papier à lettre qui rend jaloux tout le monde, et aussi un beau casier à mon nom (et non, je n'ai pas une caisse pour faire mes besoins) et aussi des amis très sympas qui m'hébergent. Même que je peux avoir un esclave personnel payé par l'université pour faire mes recherches à ma place. Je pense que pour subvenir à mes besoins, et puisque je ne suis pas payée moi-même, je vais m'engager.