Toujours au plus près de l'actualité tennistique, les dernières nouvelles du front (au sens propre). Aujourd'hui, la suite de la finale de la Fed'Cup qui oppose la France éternelle aux Tsarinnes de toutes les Russies. J'espère que ceux et celles qui auront regardé le match de Mary Pierce contre Anastasia Mystina auront remarqué l'insistance pas très subtile du réalisateur et des commentateurs à commenter ce match comme dans les plus belles années de la Guerre Froide. Pierce-Mystina, c'est un peu comme le match de Rocky (IV) contre le boxeur soviétique Ivan Drago. T-shirt rouge contre T-shirt bleu donc. Sur le côté du cours, l'entraîneur russe, une sorte de Bayrou que l'on aurait plongé dans de l'eau-de-vie (mais non, ce n'est pas un cliché), s'enfonce dans une colère renfrognée et ne regarde plus sa joueuse (ce qui tire des larmes d'émotion à Nathalie Tauziat, solidarité féminine oblige). Mais surtout, ce match fut l'occasion de montrer le visage volontaire et victorieux d'une nouvelle Marianne. Le réalisateur a été très pudique, alternant des plans de Mary Pierce souriante et levant un bras énorme et conquérant avec le drapeau tricolore flottant au vent, le tout en fondu enchaîné. Superbe. Pendant ce temps, la joueuse russe s'énerve, engueule sa raquette; son vieux capitaine se tient le front dans les main, et se gratte la barbe. (ah-ah! et là notre bon ministre des sports qui sort un jeu de mots bien involontaire: "pour la russe, c'était une chute de régime"). On sentait que le retour allait être difficile, en 3e classe ou en soute.
Et là je fut prise d'une angoisse soudaine.
Vous imaginez une soutenance (la vôtre par exemple, ne me portez pas la poisse). Vous êtes seul (e), dos au public, face à un jury éclairé façon Temple Solaire. Et après quelques phrases, votre directeur de thèse vous regarde, les sourcils froncés, l'air grincheux et pensif. Là vous vous dites "j'ai du dire une connerie". Vous continuez, et vous le voyez trépigner, puis lacher son stylo, vous regarder avec agacement, se tenir la tête à deux mains et encore froisser nerveusement une feuille de papier (Oops! c'était pas le rapport de pré-soutenance ça ?!). Je vous parie ma prime de recherche que vous seriez dans le même état que la pauvre Myskina (qui vient d'être écartée du double qu'elle devait jouer). Une seule solution. Prétexter un besoin urgent et se "resourcer dans la solitude des toilettes" (Merci Nathalie)
9 commentaires:
Heureux dénouement je présume alors qu’aujourd’hui tout est mauve, jusqu’à mon calendrier qui me confirme, l’imbécile, que nous sommes bien dimanche (j’ai dû vérifier oui : je vis ne l’oubliez pas dans un placard à balais). Venir me dire ensuite que je serai réveillé à 9h par la réparation d’un chauffage, c’est bien mal me connaître. Quant à cette Russe, elle aura manqué j’en suis sûr d'un ischio-jambier dans les avant bras. Mon dernier message était-il désobligeant ? Il ne visait aucunement à se moquer en tous cas de votre frêle et non moins agréable personne. Cela me rappelle que je m’exprime sur ce blog sans y avoir été invité, puisque c’est bien malgré vous apparemment que la publicité s’en est faite. Il vous suffit sachez-le de me le signifier pour qu’à jamais je disparaisse, pouf, dans mon placard à balais.
Antonin
ah, la fameuse "humeur mauve". Seriez-vous à la veille d'une fin de thèse ?
Mais non mais non, votre dernier message n'était nullement désobligenat. Vous pouvez tout à fait faire de ce blog l'annexe de votre placard à balais.
Mais non, je ne suis pas du tout à la veille d’une fin de thèse puisqu’il me reste au moins 10 jours. Largement de quoi faire comprendre dans ma somptueuse conclusion la véritable révolution épistémique que représente mon étude de l’évolution genrée des tournois de tennis. Ma modestie naturelle m’a retenu jusqu’ici de vous le dire, mais enfin je n’y tiens plus : je ne suis autre que le principal instigateur en sciences humaines du tennistic turn (dont je représente plutôt le courant slicé, la tendance liftée étant l’œuvre de vieilles rombières dont nous dynamiterons le positivisme chirurgical).
Antonin
A la bonne heure !
Je craignais un instant que vous soyez l'un de ceux qui m'avaient par le passé renvoyé à la figure une réponse pourtant fort intelligente à un obscur "call for paper" (si c'est le cas, sachez que je vous déteste!). Me voilà rassurée !
Je représente pour ma part l'école coupée, dont j'étudie la génèse dans les matchs de Suzanne Lenglen.
Quelle déconvenue ! On croit écrire des messages qui tranchent un peu au moins sur la morne platitude où s’ébrouait hier Tauziat… Et puis apparaît un poète, comme il en naît au mieux tous les deux siècles : Joystic@TGS. Son lyrisme anglo-saxon vous a la fulgurance d’une partie de Nintendo, et on réalise que jamais il ne nous sera donné d’atteindre à cette prose surréaliste où Joystic@TGS nous renvoie comme une gifle, avec son art consommé de l’ellipse transcendantale, sa haine des hommes et son amour des chiens. Nous n’oublierons pas monsieur l’enseignement dont nous comble votre poésie vacillante, ni la vibrante désinvolture de votre contribution lunaire à ce pauvre échange prosaïquement tennistique. Quant à Machiavel007, vous avez bien raison d’insinuer qu’elle se couche un peu tard : on sent bien que personne ne réparera à 9h le chauffage de sa voisine.
(Quant à votre call for paper : ne me faites pas rire !)
Antonin
Il est en effet largement l'heure d'aller se coucher, afin que demain encore, je sauve l'Univers. Quand à ce Monsieur Nintendo, je me permet juste d'éditer le lien en question et de le renvoyer vers un site ami :-)
Et y'a pas intérêt à ce que demain on répare la chaudière que qui-que-ce-soit à moins de 100 mètres de chez moi.
Ayant employé des moyens expéditifs, je colle ici ce brillant commentaire:
Joystiq @ TGS: Satoru Iwata's keynote speech and presentation in English
Nintendo has posted a translation of the entire keynote speech given by Nintendo CEO Satoru Iwata yesterday at Tokyo Game Show.
This is why I read this blog...it's so interesting. It's the reason I decided to put a blog of my own together regarding steel frame buildings. Since I helped my old man put up a steel building kit 20 years ago. So yea, steel buildings are a weird hobby of mine now.
(pourquoi, il était si mauvais ce call for paper ? je le trouvais très bien moi!)
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