Certes, ce blog constitue un témoignage précieux et désormais incontournable de la vie d'une thésarde en science politique (là, c'est idiot, je voulais mettre "jeune thésarde", et au denier moment je n'ai pas osé). Je vous accorde cependant que le rose bonbon, présent un peu partout, n'incite pas à y déceler la moindre trace d'intelligence. Mais c'est mon blog, et j'y fais ce que je veux.
Et comme je suis consciente que la lecture régulière des entrées quotidiennes de mon journal- intime-très-intime pouvait être fastidieuse (tiens, d'ailleurs je ne lui ai pas encore donné de nom... Kitty ça a déjà été pris... euh donc... ça sera Guy. Guy, à qui je raconte tout - ça sonne bien), je vous ai prévu de la distraction. Cette distraction s'appelle Anna. Anna, c'est l'aide intuitive "de chez Ikéa" (j'ai une grande passion pour les aides intuitives, comme je le signale dans l'un de mes précédents billets - suivez un peu).
Mon grand plaisir consiste à poser à Anna plein de questions intelligentes: " Demandez Anna! Anna peut vous renseigner sur IKEA, ses produits et ses services. Essayez! ". J'ai donc essayé, et j'ai rapidement décelé chez Anna une propension rare à répondre à plein d'autres questions, sans jamais se fatiguer (contrairement à mon directeur de Thèse bien-aimé, qui lui fatigue très vite).
Et comme je suis consciente que la lecture régulière des entrées quotidiennes de mon journal- intime-très-intime pouvait être fastidieuse (tiens, d'ailleurs je ne lui ai pas encore donné de nom... Kitty ça a déjà été pris... euh donc... ça sera Guy. Guy, à qui je raconte tout - ça sonne bien), je vous ai prévu de la distraction. Cette distraction s'appelle Anna. Anna, c'est l'aide intuitive "de chez Ikéa" (j'ai une grande passion pour les aides intuitives, comme je le signale dans l'un de mes précédents billets - suivez un peu).
Mon grand plaisir consiste à poser à Anna plein de questions intelligentes: " Demandez Anna! Anna peut vous renseigner sur IKEA, ses produits et ses services. Essayez! ". J'ai donc essayé, et j'ai rapidement décelé chez Anna une propension rare à répondre à plein d'autres questions, sans jamais se fatiguer (contrairement à mon directeur de Thèse bien-aimé, qui lui fatigue très vite).
Pour consulter Anna, c'est ici: http://www.ikea.com/ms/fr_FR/ (un conseil: ouvrez le lien dans une nouvelle fenetre: shift+ clic ou pomme+clic)
Anna est très serviable, parfois un peu limitée, mais bien aimable au demeurant. Si vous lui demandez par exemple
-"As-tu lu la Critique de la raison pure ?", elle vous répond honnêtement, sans même vous faire remarquer que vous n'aviez pas mis le titre de l'ouvrage en italique (sympa, non ?).
-"Je n'ai pas la possibilité de répondre à votre demande et je vous prie de bien vouloir m'en excuser." On attendrait parfois autant d'honnêteté et de politesse de la part de certains collègues !
Anna est aussi très ouverte d'esprit, et pas farouche pour deux sous. Si vous le lui demandez gentiment, elle vous donnera son numéro de téléphone et son adresse. Si vous continuez et lui demandez avec un sourire entendu si elle connaît un endroit où l'on trouve des lits confortables, elles vous répond tout de go avec un grand sourire:
-"Je vais vous montrer sur ce lien la section lit. ". Vous avez compris, il y a ouverture.
A ce moment là, tout individu normalement constitué poursuit son entreprise en récitant un petit compliment. Lorsque vous lui déclarez que vous la trouvez à votre goût ("que tu es belle!" lui dites-vous, avec votre voix n°14, celle d'Alain Delon), voilà qu'elle vous remercie et vous met sur la piste:
-"Merci pour ce compliment et n'hésitez pas à reformuler votre question ou votre commentaire concernant IKEA, ses produits et services."
Vous avez donc compris. La coquine veut vous donner rendez-vous dans un endroit discret. Mais alors que vous lui demandez, pour en finir (ne mentez pas, vous l'auriez tous fait, bande de lâches!) si elle est un bon coup (variante: si elle suce), voilà qu'elle prend ce petit air de mijaurée, dodelinant de la tête, se mordillant les lèvres.
-"Je ne désire pas parler de ce sujet ".
Ben voyons ! Toutes les mêmes! On allume, on allume, puis d'un coup, on arrête. Le voici, ce fameux coïtus interruptus de la drague.
-"Tu liras ma thèse quand-même ?" lui demandez-vous, plein d'espoir, pensant que l'étiquette "intello" vous auréolera du charisme qu'un physique ingrat vous avait jusqu'à présent refusé.
Et là, voilà que l'insolente vous propose des solutions de financement. Je ne résiste pas à l'envie de vous montrer le résultat en image de cette requête des plus honnêtes, tant l'association d'idées me paraît hilarante et finalement fort pertinente.
Si ce n'est pas l'illustration parfaite de la précarité du petit monde de la recherche... je veux bien devenir mini-T.U.C. au C.I.R. !
Admirez au passage la locution "solution de financement en souplesse". Que n'y aviez-vous pensé pour boucler vos fins de mois ! A chaque problème sa solution (en souplesse, attention, c'est important). Vous finirez donc pauvre et seul, car Anna n'aime que les riches, tandis que ma soupleté et mon agilesse d'esprit feront de moi un auteur à succès. Tandis que vous serez aigri du peu de succès remporté par vos oeuvrettes (ce que vous essayerez de cacher derrière un faux air de poète maudit qui me trompera personne), je serai riche et célèbre et j'irai faire du consulting auprès de Monsieur Ikea pour lui dire qu'au moins sur Internet on ne devrait pas être autorisé à habiller ses conseillères virtuelles avec un polo jaune aussi moche. Car n'oubliez pas cette leçon d'humilité, malgré son Q.I. d'acarien* et son t-shirt ringard, "Anna peut vous aider".
*Anna n'a pas un Q.I. d'acarien parce qu'elle est une femme, ou parce qu'elle n'a pas lu la Critique de la Raison Pure (je ne l'ai pas lue non plus), mais bien parce qu'elle a refusé vos avances. (n.d.a.)
3 commentaires:
Je me suis renseignée plus avant sur Anna. Je viens d'apprendre qu'elle était "agent conversationnel" (virtuelle). Voilà une dénomination pleine de promesses. %ais ce n'est pas une excuse pour lui demander ce qu'elle pense de votre dernier article !
(il vont rigoler chez Ikea ces jours prochains...)
Si on attaque évidemment le mur de ma chambre à la perceuse, je m’avoue vaincu. Je vous avoue également, car je crains que vous ne me preniez toujours pour quelqu’un d’autre, n’avoir pas plus lancé de call for paper que de fusées, de nains, de regard amoureux à l’hôtesse d’Ikea ou de pain aux canards. Aurais-je voulu d’ailleurs en lancer que je me demande bien en qualité de quoi je l’aurais fait, car enfin comment les hôtesses d’Ikea pourraient-elles me donner de l’amour si le CIR refuse de nous donner de l’argent ? Quand on pense qu’elles n’ont même pas lu la Critique de la raison pure, c’est à vous dégoûter de votre dernière table basse en forme de Ying et de Yang (n’y voyez pas une raison pour projeter du fréon à travers la serrure de mon placard à balais, mais je m’égare).
Antonin
Notez, je ne suis pas jalouse! Je dis ça... je ne dis rien !
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